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Nos coups de cœur et le palmarès du Festival Séries Mania 2024

Cette édition 2024 du Festival Séries Mania s’est achevée à Lille ce vendredi 22 mars. L’occasion de faire un bilan de nos coups de cœur et d’évoquer le palmarès.

DATES IN REAL LIFE – JAKOB RØRVIK (Norvège)

Ida passe la majeure partie de sa vie en ligne. Lorsque Marvin, son petit ami, lui annonce qu’il a rencontré quelqu’un dans la vraie vie, son monde s’écroule. Ida se lance alors dans une quête qui n’a plus rien de virtuelle, celle de rencontrer un homme, mais sans jamais perdre l’espoir de reconquérir Marvin…

Pourquoi on aime ?

Parce qu’à travers le personnage d’Ida c’est tout un pan de la jeunesse qui est représenté par Jakob Rørvik. Parce qu’on y évoque le passage à l’âge adulte avec beaucoup de modernité et de poésie, qu’on y convoque toutes les difficultés à sortir de sa zone de confort face à la facilité confortable et réconfortante des univers virtuels. C’est atypique, tendre, drôle… Bref, notre coup de cœur de ce festival. Que quelqu’un achète cette série !

REMATCH – YAN ENGLAND (France)

Inspirée de faits réels, Rematch est un thriller psychologique sur l’affrontement historique entre Garry Kasparov, le meilleur joueur d’échecs de tous les temps, et le superordinateur d’IBM, Deep Blue. Ce combat Humain VS Machine est un point tournant dans la perception de l’intelligence artificielle.

Pourquoi on aime ?

Malgré un sujet pas très sexy, les échecs, cette fiction inspirée de faits réels est tournée comme un thriller prenant et addictif. Rematch nous surprend à nous tenir en haleine avec si peu. La série est rythmée et surtout elle parle des débuts d’Internet et de l’Intelligence Artificielle, ce qui fait écho avec notre monde actuel.

BOARDERS – DANIEL LAWRENCE TAYLOR (UK)

A la suite de la diffusion d’une vidéo compromettante impliquant un étudiant, le très privé lycée St Gilbert’s décide d’offrir une bourse d’étude à cinq jeunes lycéens des quartiers défavorisés, afin de redorer son blason et de refaire sa réputation.

Pourquoi on aime ?

Certes, en deux épisodes on sent vite que Boarders n’est pas le programme qui va renouveler le genre du teen show social anglais. Cependant il se dégage de la série une énergie, une fraîcheur et une vitalité qui emportent tout sur leur passage. On tombe immédiatement sous le charme de cette bande de cinq jeunes qui sortent du cadre et chamboulent les règles établies par la structure scolaire rétrograde qui les accueille. C’est vif et piquant, sublimé par une mise en scène vitaminée. On en reprendra bien quelques épisodes avec le plus grand des plaisirs.

HOMEJACKING – HERVÉ HADMAR (France)

Une magnifique maison d’architecte perdue au milieu de la forêt. Un matin, un couple bourgeois est victime d’une intrusion. Un agresseur cagoulé débarque chez eux et les séquestre violemment. On ne sait pas réellement ce qu’il cherche : voler, violer, tuer ? Peut-être a-t-il une tout autre intention à laquelle personne ne s’attend

Pourquoi on aime ?

Une histoire qui n’est pas ce qui semble être. Homejacking est un vrai puzzle dont les pièces s’imbriquent au fur et à mesure des épisodes. C’est surprenant, addictif et bien joué, aux thématiques essentielles comme le couple, les inégalités sociales et les origines. Dès le 7 avril sur OCS.

SOCIÉTÉ DISTINCTE – BENOIT LACH (Canada)

Marc, ufologue, cherche à retrouver son frère Gabriel disparu depuis une quinzaine d’années avec l’aide de sa mère Micheline. Au fil du temps, les preuves qu’il a bien été enlevé par des extraterrestres s’accumulent, mais sa rencontre avec une femme mystérieuse viendra réorienter la nature de ses présomptions.

Pourquoi on aime ?

Parce qu’avec son introduction simple, mais brillante, sobre mais efficace, la série nous a emportés au bout de cinq minutes et pour ne plus nous lâcher. Superbe mise en images de la solitude, habitée par des personnages de laissés pour compte pleins d’espoir, et portée par une promesse fantastique intrigante, la Société Distincte est définitivement la jolie surprise qu’on aimerait voir se concrétiser sur une chaîne française.

8 MONTHS – JENS JONSSON, JOHAN LUNDIN (Suède)

Une jeune journaliste obtient par hasard le scoop politique d’une vie et se retrouve alors propulsée au rang d’attachée de presse du nouveau ministre des Affaires étrangères de Suède. Mais serait-elle devenue, malgré elle, un pion dans un échiquier qui menace la sécurité nationale du pays ? Se déroulant dans le contexte géopolitique actuel, elle va se rapprocher d’une opération des renseignements russes ayant pour but d’affaiblir les relations de la Suède avec l’OTAN.

Adaptée du roman de Magnus Montelius : Åtta Månader.

Pourquoi on aime ?

8 Months est un thriller politique original, dont les ficelles changent par rapport à ce qu’on a l’habitude de voir en terme de série politique française. L’angle choisi est intéressant et les personnages sont terriblement attachants. On espère voir la suite en France très vite.

LA MESIAS – JAVIER AMBROSSI, JAVIER CALVO (Espagne)

Enric et Irene sont frère et sœur. Ils n’ont gardé que des souvenirs douloureux de leur enfance auprès d’une mère toxique. Affranchis de leur secte familiale et de l’emprise de leur mère, ils vont découvrir qu’ils ne sont pas totalement libres.

Pourquoi on aime ?

Prix du Jury Étudiant de cette dernière édition de Séries Mania, La Mesias fait également partie des séries que l’on a décidé de mettre en avant cette année. Javier Ambrossi et Javier Calvo livrent ici une œuvre forte, ambitieuse, avec un sujet difficile qui porte parfois les marques d’un surnaturel étrange mais envoûtant. Le moins que l’on puisse dire c’est que scénaristiquement et visuellement cette série nous hantera longtemps.

CATCH ME A KILLER – TRACEY LARCOMBE (UK/Afrique du Sud)

La bouleversante histoire vraie de Micki Pistorius, une ancienne journaliste devenue profileuse psychologique, la première à exercer ce métier en Afrique du Sud. Basée sur les mémoires de Pistorius, la série se déroule dans les années 90 et retrace ses efforts pour retrouver les tueurs en série les plus redoutés d’Afrique du Sud. À cette époque, le pays était au beau milieu d’une vague de crimes et de meurtres.

Pourquoi on aime ?

Une enquête qui prend aux tripes résolues au bout de deux épisodes, c’est l’introduction de Catch me a killer, une série avec une enquête efficace et percutante menée par une profileuse, attachante et charismatique. Charlotte Hope y est magistrale. Une façon originale de renouveler le polar, et qui aurait totalement sa place à la télévision française.

Une MENTION SPECIALE pour So long Marianne, True Love, Disko 76 et Apples Never Fall qui nous ont aussi marquées et touchées durant cette édition.

LE PALMARES

COMPETITION INTERNATIONALE

Grand Prix : REMATCH (France, Hongrie) – ARTE

Meilleur Scénario : Thomas Wendrich pour HERRHAUSEN, THE BANKER AND THE BOMB (Allemagne) – ARD

Meilleure Actrice : Annette Bening dans APPLES NEVER FALL (Australie, Etats-Unis) – Peacock

Meilleur Acteur : Kamel El Basha dans HOUSE OF GODS (Australie) – ABC

COMPETITION FRANCAISE

Meilleure Série : MACHINE (ARTE)

Meilleure Actrice : Tiphaine Daviot dans MURDER CLUB (M6)

Meilleur Acteur : Jérémy Gillet dans UNE AMITIÉ DANGEREUSE (France 2)

Meilleure Musique Originale : Julie Roué pour LE MONDE N’EXISTE PAS

PANORAMA INTERNATIONAL

Meilleure Série : DATES IN REAL LIFE (Norvège) – NRK

Meilleure Réalisation : Javier Ambrossi et Javier Calvo pour LA MESÍAS (Espagne) – Movistar Plus +

Meilleure Actrice : Robyn Malcolm dans AFTER THE PARTY (Nouvelle-Zélande, Australie) – TVNZ

Meilleur Acteur : Kārlis Arnolds Avots dans SOVIET JEANS (Lettonie) – Go3

COMPETITION COMEDIES

Prix des lycéens de la Région Hauts-de-France – Meilleure Série : VIDEOLAND (Australie)

FORMATS COURTS

Meilleure Série : CEUX QUI ROUGISSENT (France, Suisse) – arte.tv

PRIX DU PUBLIC

SOVIET JEANS (Lettonie) – Go3