Vous le connaissez sous les traits de Valentin Carrier dans Plus Belle la Vie, riche businessman amoureux de Laetitia qui s’est retrouvé cet été naufragé sur une île… mais connaissez-vous son interprète, David Ban ? Découvrez le portrait de cet homme aux multiples facettes.

Vous êtes comédien, auteur, compositeur, interprète, doubleur. Avez-vous un domaine que vous préférez peu plus que les autres ?
David Ban : Ce que j’aime c’est profiter de ma passion. Je fais pas ce métier pour être connu. La visibilité c’est génial car ça permet de développer ses projets et de les faire connaître au plus grand nombre. Maintenant je m’éclate autant dans le chant que dans la comédie. Le doublage c’est autre chose, tu es moins exposé mais c’est hyper plaisant à faire. Actuellement je prends énormément de plaisir à tourner. J’ai la chance de pouvoir continuer à tourner malgré la crise. J’ai plein d’amis dans le spectacle qui ne bossent pas, je devais partir pour une comédie musicale mais ça a été annulé. J’ai une chance énorme. Je tourne également sur un gros film qui arrivera en 2022, j’ai tourné pour le remake de Luther pour TF1, pour Candice Renoir, pour Clem… et évidemment Plus Belle la Vie qui m’a permis de rentrer dans le foyer des gens. Il y a une corrélation entre tout, des gens qui m’ont découvert dans Plus Belle la vie qui sont venus me suivre sur les réseaux sociaux ont découvert que j’étais chanteur, ont donc découvert que j’avais un premier album. Tout le stock qui restait est parti. J’ai fait un deuxième album là qui vient de sortir, et du coup les gens s’y intéresse.
Vous avez participé à 12 comédies musicales dans votre carrière, qu’est-ce qui vous attire dedans ?
J’ai découvert le milieu des comédies musicales en 98 je crois avec Starmania qui revenait à Mogador avec une nouvelle version, et j’étais pas trop intéressé par les comédies musicales mais en la voyant je me disais tiens il y a des mecs sur scène qui chantent du rock, jouent la comédie et dansent en même temps. Ce mélange des genres m’intéresse. J’envoie ma candidature pour un casting pour Les Demoiselles de Rochefort et j’ai été pris. Du coup, j’ai découvert ce mélange de danse, chant, théâtre et ça m’a régalé. Un peu comme Valentin Carrier qui est atypique dans le milieu de Plus Belle la Vie, moi j’étais un ovni dans le milieu des comédies musicales. Du coup ma grosse voix, mon côté un petit peu rock ‘n roll fait que j’ai été pris pour plein de rôles, j’ai travaillé avec plein de monde… c’est que des rencontres et du réseaux, des gens qui m’ont vu sur scène. Je m’amuse tellement dans mon métier, apparemment ça doit être communicatif.
Vous avez tourné pour le cinéma et la télévision, avez-une préférence et y-a-t-il une vraie différence entre les deux ?
La vraie différence c’est que ça va beaucoup plus vite pour la télévision, et encore ça dépend. Plus Belle la Vie ça va très vite, on fait 20 minutes utiles par jour. Une séquence ça va prendre 1h max, champs contre champs, plan large… Par contre en télévision si tu tournes avec Jacques Audiard sur Le Bureau des Légendes une séquence ça peut prendre une journée. Le cinéma c’est pareil c’est plus long. Le dernier film que j’ai tourné, un film d’action, c’était pas si long, mais dès qu’il y a des grosses scènes ça prend plus de temps. Moi j’aime beaucoup le format télé car ça va vite, j’aime le cinéma car généralement on a de belles images. J’aime le juste milieu, les séries qui vont vite avec une image de qualité.
Quel est votre rapport aux feuilletons quotidiens ?
J’avais déjà regardé Plus Belle la Vie, pas assidument, mais c’est difficile en 17 ans de passer à côté de Plus Belle la Vie. Maintenant je pense que Plus Belle la Vie a été précurseur en France par rapport aux quotidiennes, on voit maintenant Demain nous appartient, Ici tout commence… Plus Belle la vie aurait pu s’effondrer et ça n’a pas été le cas, au contraire elle a réussi à se renouveler, c’est pour ça qu’on propose aujourd’hui une saga de l’été dans la série qui peut décontenancer le public. On sort du Mistral, il y a des situations rocambolesques. A l’époque c’était très mal vu, aujourd’hui plein de comédiens veulent tourner dans Plus Belle la vie et ça ça prouve bien que les quotidiennes ont une part concrète dans l’univers télévisuelle.
Vous êtes arrivés dans Plus Belle la Vie en octobre 2020, qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis ?
J’avais déjà un peu de visibilité par rapport aux comédies musicales que j’avais pu faire, mais quand tu rentres dans le salon des gens ça prend des proportions qui n’ont plus rien à voir, les gens me reconnaissent dans la rue. Par rapport à mes projets, les radios, les médias me contactent aussi, ça permet d’avoir une double actualité entre le travail de comédien et celui de chanteur. C’est une chance inespéré d’avoir une vitrine comme Plus Belle la Vie. C’est fou de voir comment les gens s’imprègnent des personnages et de leur faire comprendre que le comédien n’est pas la même personne.
Justement, est-ce qu’il y a du David Ban dans Valentin Carrier ?
Bien sûr. Au départ ce Valentin c’est un rôle de composition, mais au fur et à mesure que j’ai corrigé le personnage j’ai inclus de ma personnalité, c’est à dire ce côté « tout ou rien » qu’a Valentin c’est le mien, ce côté bon vivant, ce côté toujours joyeux, c’est pas difficile pour moi car je suis comme ça dans la vie. Je suis tellement heureux de faire ce métier depuis autant d’années, même si les gens me découvrent qu’aujourd’hui, c’est une visibilité qui me permet de faire plein de belles choses. Mon deuxième album est sorti, les gens veulent me revoir dans Plus Belle la Vie, je vais dans des festivals de série, c’est génial !

Quelle est l’histoire derrière la chanson « On se dit vous, on se dit tu » avec Caroline Riou (l’interprète de Laetitia) ?
Alors en fait sur ce deuxième album j’avais 14 chansons, et avec Caroline on se marrait déjà sur le tournage. Dans ma première intrigue avec elle, il y avait ce moment où Valentin et Laetitia se réveillent le matin et Valentin fait une petite blague en lui disant que le vouvoiement c’est plus possible. Et moi j’avais une chanson que j’ai écrit il y a 15 ans qui s’appelle « On se dit vous, on se dit tu ». A la fin de la première intrigue j’avais entraîné Caroline à chanter « J‘ai encore rêvé d’elle » la chanson de Il était une fois, on avait fait un petit cover comme ça qui avait cartonné sur Facebook. J’ai vu qu’elle avait une petite voix, donc je lui dis « j’ai une petite chanson qui traîne j’aimerais bien te tester dessus ». J’ai refait totalement l’arrangement car la chanson avait 15 ans. Je voulais juste quelqu’un qui avait une petite voix, et on l’a fait et j’ai trouvé ça tellement bien que j’en ai fait un petit clip et que j’en ai fait cette chanson. Et au final ça marche bien par rapport à l’intrigue de Laetitia et Valentin et également par rapport au fait que je voulais la mettre sur mon album, qui est disponible sur davidban.com.
Est-ce qu’il y a une thématique que vous aimeriez aborder dans la série ? Peut-être chanter dedans ?
Je chante un peu en faisant de la guitare pendant la saga de l’été sur l’île. J’avais imaginé lors de la prmeière intrigue Laetitia qui rêve de Valentin au milieu de la place du Mistral où tout le monde se met à chanter et danser mais ça aurait nécessité vraiment une trop grosse préparation… mais pourquoi pas. J’aimerais peut-être aborder la relation de Valentin avec son père, on sent qu’ils ont un rapport particulier. Et lui aussi en tant que père, l’envie d’avoir un enfant. Maintenant à voir, il y a tellement de choses à exploiter avec ce personnage, il peut s’adapter à plein de choses.
Que pouvez-vous nous dire sur votre nouvel album ?
Mon album « 3…2…1… » qui est sorti est à la fois inspiré du « 3,2,1 » quand il embrasse Laetitia et qu’il lui dit que son amour va commencer dans 10 secondes et qu’il fait un décompte, pareil quand ils se quittent « 3,2,1 » et ils se quittent. C’est aussi un décompte, car j’avais fait un premier album avec beaucoup de concerts, puis il y a eu le COVID et c’est aussi un décompte pour retourner vers le public, vers la fête. Mes concerts sont très festifs, je suis très interactif avec le public quand je suis sur scène. J’ai un single qui est sorti qui s’appelle « Ce qu’on laissera » où j’ai fait intervenir mes deux enfants. C’est une chanson qui parle de la transmission, du temps qui passe et ce qu’on laissera après. Mes fils Elias et Sacha tournent dedans.
De quoi êtes-vous le plus fier ?
Je suis fier de mes enfants, je suis un papa poule. Quand mes enfants sont arrivés tout a basculé pour moi. Je suis fier également d’avoir la chance de faire tout ça, d’avoir des retours positifs, que ça soit en comédie ou en chant, les gens m’aiment bien donc c’est agréable pour un artiste d’avoir ce sentiment.
Propos recueillis pour surnosecrans.com