L’équipe de Bardot était présente au festival Séries Mania pour nous présenter en avant-première leur série, diffusée dès ce lundi 8 mai sur France 2. Pour l’occasion nous avons rencontré Victor Belmondo, l’interprète de Roger Vadim, le premier grand amour de Brigitte Bardot. Il nous parle de ce qui l’a attiré dans le projet, du tournage, du travail avec Julia de Nunez, de son grand-père et de ses différents rôles.

Qu’est-ce qui t’a attiré dans le projet ?
Victor Belmondo : Déjà travailler avec Danièle et Christopher Thompson qui sont des gens que j’admire. En lisant le scénario, Christopher et Danièle sont fidèles à leur réputation. Ce sont de grands réalisateurs mais également de grands scénaristes. Le scénario est très bien écrit, très fin. Et évidemment le personnage de Vadim qui était hyper agréable à jouer, rempli de valeurs, de bienveillance, de liberté, que des choses hyper cool à jouer. Puis ensuite le casting, j’ai passé un casting, la rencontre avec Julia m’a donné encore plus envie de faire le projet. La période hyper importante pour le cinéma français et pour la France en fait car on est dans un moment de bascule. Tout ça fait que c’était évident pour moi.
Connaissais-tu la vie de Roger Vadim ?
Non très peu. Je savais que c’était un grand réalisateur mais je n’en savais pas plus que ça. Le hasard de la vie c’est que mon premier court métrage dans lequel j’ai joué à 10 ans c’était avec Christian Vadim, son fils. Donc je savais que c’était le père de Christian Vadim et que c’était un grand réalisateur français mais sinon je savais très peu de choses. Je me suis renseigné sur lui pour savoir ce qu’il avait fait, qui il était, essayé de le connaitre. En plus d’un grand réalisateur, j’ai découvert un humain qui avait une philosophie de vie hyper saine et hyper agréable.
Et connaissais-tu la vie de Brigitte Bardot ?
Pareil, je savais que c’était une de nos icones, une immense actrice et chanteuse et qu’elle avait marqué la culture française, mais je ne connaissais pas sa vie dans le détail, et en lisant, en faisant la série, j’ai découvert à quel point elle avait bouleversé les codes, à quel point elle a fait évoluer les choses où les choses étaient parfois trop arrêtées, trop enfermées, et avec sa liberté elle a fait bouger les choses.
Comment s’est passé le casting ?
J’ai passé un premier tour de casting où j’ai joué une scène pour Jacques Charrier. Suite à ce premier tour de casting j’ai rencontré Christopher et Danièle, là ils m’ont dit qu’il y avait plein de jeunes qui les intéressaient et qu’ils ne savaient pas exactement qui ils allaient prendre, ni qui ils allaient prendre pour quel personnage mais que j’allais passer un second tour de casting. On m’a appelé pour un call back mais j’étais en tournage pour « Arrête avec tes mensonges« , donc j’étais pas disponible le jour où on me donnait rendez-vous, je tournais à Cognac et je ne pouvais pas monter à Paris pour faire ce call back. Donc on m’a dit que c’était fini, que je n’étais plus en course et que je n’aurai pas le rôle. Moi ça m’a touché car j’avais envie de faire ce projet, que j’avais eu ce premier tour de casting et qu’on me donnait pas ma chance de faire ce deuxième tour. Donc j’ai réussi à contacter Christopher et Danièle en leur expliquant que j’aimerais au moins pouvoir passer le call back vu qu’ils souhaitaient me voir en call back. Très gentiment on a réussi à organiser un rendez-vous à un autre moment, tout le monde s’est débrouillé et j’ai pu faire ce call back, cette fois dans le rôle de Vadim et j’ai eu le rôle, j’étais ravi.
La série se passe dans les années 50, jouer en costume c’est quelque chose qui t’attirait ?
Bien sûr quand tu es acteur c’est toujours intéressant de sortir de notre quotidien et d’aller dans des périodes durant lesquelles on n’a pas vécu, de travailler dans des costumes, dans une matière qui n’est pas du tout la notre. C’est toujours très excitant.

Comment as-tu travaillé avec Julia de Nunez (Brigitte Bardot) pour interpréter votre couple à l’écran ?
Avec Julia on s’est rencontré au call back, ensuite on a fait une lecture, puis tout de suite le tournage. La première scène qu’on a tourné ensemble c’est la scène du « petit chat est mort » quand je la fais répéter son texte et qu’elle m’embrasse. Donc le premier jour on a commencé par un bisou, ça a tout de suite désinhibé quelque chose entre nous. Commencer par ça, c’est vrai ce n’est qu’un petit bisou, mais c’est toujours intimidant de tourner des scènes d’amour ou un peu plus intimes, et c’est vrai que commencer par ça le premier jour je pense que ça nous a libéré pour le reste. Ensuite on a fait ça en rigolant, en déconnant avec beaucoup d’humour toujours.
Est-ce qu’il y a des scènes plus compliquées que d’autres à tourner ?
Franchement on avait des maîtres d’orchestre, avec Christopher et Danièle, qui nous facilitaient drôlement la tâche. Je ne sais pas s’il y en a vraiment eu, évidemment il y en a toujours mais est-ce qu’il y en a eu une en particulier ? Les scènes intimes évidemment elles sont toujours plus délicates à tourner mais c’est vrai qu’on était tellement bien entouré, tellement bien drivé que ça se faisait avec fluidité.
Quel est l’influence de ton grand-père sur ton choix de carrière ?
Il n’y en a pas, il n’y a pas d’influence. Je fais mon bonhomme de chemin, il a fait le sien. Ce qu’il a fait lui appartient, ce que je suis en train de faire m’appartient, c’est deux choses complètement différentes, on est deux acteurs différents, deux personnes différentes. Il n’y a pas d’influence, de comparaison, en tout cas de mon côté. Ce ne sont pas des questions qui rentrent en compte pour moi.
Il y a peut-être eu une transmission de l’amour du cinéma ?
Peut-être, ce sont des choses inconscientes, je me suis jamais dit je veux faire comme lui, aujourd’hui je veux être acteur. Certainement cette réflexion de je veux être acteur est venue de choses inconscientes qui m’ont nourris. J’ai grandi dans un environnement de cinéma ça c’est indéniable, ça a du m’influencer inconsciemment comme un fils de boulanger qui sent les odeurs de baguettes, à un moment les odeurs de baguette l’influence. Mais je ne crois pas que ce sont des choses conscientes, évidemment l’environnement dans lequel on grandit nous influence malgré nous, mais ce n’est pas propre au cinéma.
On t’a vu dans des rôles très différents récemment, dans Bardot, Arrête avec tes mensonges ou encore Miskina, la pauvre, quel genre de rôle t’intéresse ?
J’aimerais continuer comme ça, aller dans différents registres, différents personnages, différentes rencontres, différentes cultures, différentes époques. Là tu as cité trois projets très importants pour moi, Miskina, Arrête avec tes mensonges et Bardot qui sont trois projets immensément différents, et j’aimerais continuer avec cette différence là. Je ne sais pas, si je peux faire un film d’époque ça serait génial. J’ai envie de tout ce que le cinéma ou les séries peuvent me proposer.
As-tu d’autres projets ?
Oui j’ai le film de Jean-Pierre Améris, Marie-Line et son juge, avec Louane et Michel Blanc pour le mois d’octobre. En ce moment je tourne dans un premier film d’une réalisatrice qui s’appelle Emmanuelle Belohradsky, c’est une comédie romantique avec Galatéa Bellugi, c’est un scénario très bien écrit, je suis très content. Et j’ai d’autres tournages qui arrivent mais dont je ne peux pas parler.
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