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[Interview] Théo Christine : « Mon enjeu, c’est comment ça se passe pour toi quand tu arrives dans un groupe de la B.R.I. »

Théo Christine a reçu le prix de la nymphe de cristal du meilleur espoir lors du dernier Festival de Télévision de Monte-Carlo. Pour l’occasion nous nous sommes entretenus avec cet acteur qu’on a déjà pu voir à la télévision dans SKAM France et La Dernière Vague avant de décrocher le rôle de Joey Starr dans le film Suprêmes. On va pouvoir le découvrir dès ce lundi 24 avril sur Canal+ dans la nouvelle série originale B.R.I..

Qu’est-ce qui a fait qu’à 19-20 ans tu t’es lancé dans une carrière de comédien ?

Je me suis rendu compte que je ne serai pas pro en surf. J’avais mon bac mais je ne me voyais pas faire un métier « ordinaire ». J’avais jamais vécu dans une grande ville, j’ai été baigné dans le surf depuis que je suis tout petit donc ça parlait que de surf. Je suis arrivé à Paris j’ai découvert le théâtre, la littérature, c’était vraiment intéressant, il y avait tellement à découvrir. Encore aujourd’hui. Je devais me lever super tôt pour aller en cours ça me faisait plaisir, et ça ça arrivait jamais (rires).

Est-ce que tu mesures l’impact du film Suprêmes dans ta vie ?

La mission première de ce film c’était de rendre hommage à toute cette génération qui ont suivi l’émergence du hip-hop en France. C’est surtout de voir le retour de tous ces gens qui ont suivi les concerts, qui étaient émergés là-dedans qui ont été touchés par le film, ça c’était vraiment la mission première donc c’est le plus important. Et que ça soit Didier ou Bruno, ils sont super fiers du film, donc on se dit qu’on a fait le job, qu’on n’est pas passé à côté.

Tu avais une certaine pression par rapport à Joey Starr ?

J’ai pas eu l’impression d’avoir eu plus de pression que Sandor. On était un peu tous les 2 contre le reste du monde, comme eux au début. Oui il y avait de la pression. Mais là où je m’en suis bien sorti c’est que je ne connaissais pas trop NTM avant de faire le projet. Tout ce qui s’était passé je ne le savais pas. Au début j’ai abordé le travail sans pression, en mode c’est juste deux rappeurs. Puis en travaillant j’ai vu tout ce qu’ils avaient fait et là je me suis dit « ah ouai quand même ». On a été bien entouré, que ça soit nos coachs de rap, de danse, de graffitis, on avait une grande liberté dans le travail, et on avait du temps et ça c’est tellement important et tellement rare.

Comment s’est passée la rencontre avec Didier ?

Très bien. Il m’a invité à une projection, il m’a accueilli direct très généreux, comme son fils. On s’est pas beaucoup parlé car il y avait du monde, mais il m’a accueilli chez lui comme si on s’était vu 15 fois. J’ai vu sa générosité, le fait qu’il aime être entouré de ses amis. Dans le travail il nous a donné confiance tout de suite. On voulait pas qu’il vienne tout de suite sur le tournage, on voulait avoir un truc assez carré. Il est venu au bout de 2 mois et direct il nous a dit « ok les gars vous êtes sur le bon chemin, faut pas lâcher ». Il y avait quelques trucs à modifier mais même s’il ne s’en est pas rendu compte sur le moment, c’était cool on avait son soutien. Bruno pareil, donc à partir de là toutes les portes étaient ouvertes, on avait tout dans les mains pour faire du bon travail.

Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi dans le rôle ?

C’est un tout, mais surtout ce qu’ils font sur scène, car y’a des archives, des captations, donc c’est dangereux pour nous car si c’est pas exactement comme eux à l’époque on se fait démonter. Alors que les scènes plus intimes je pouvais amener ma cuisine, mais les scènes de concert c’était les plus gros challenges et ce qui a pris le plus de temps. Déjà d’apprendre tous les textes, le corps de Didier, le lien entre eux sur scène, le lien entre eux dans la vie et surtout ce truc d’époque d’année 80. Aujourd’hui en boite on va sauter, avant c’était plus vers le sol.

Ce film t’a ouvert des portes dans ta carrière ?

Je fais des trucs, mais on m’a pas appelé pour me dire « je t’ai vu dans Suprêmes, tu veux faire des trucs avec moi ? ». Jérémie Guez, le créateur de B.R.I. n’a même pas vu Suprêmes je crois. Après Suprêmes je voulais faire des trucs à l’étranger, j’ai fais un stage en anglais. Peut-être ça va arriver, j’espère. Suprêmes ça a été une aventure extraordinaire, on m’a proposé quelques petits trucs dans la même veine, des trucs de rap, mais je voulais faire autre chose.

Que peux-tu nous dire sur B.R.I. ?

C’est une série qui raconte le quotidien d’une équipe de la B.R.I.. Versailles, qui est différente de la B.R.I. Paris qui ne s’occupe que de Paris alors que celle de Versailles s’occupe de tout le territoire. On suit les 3 principales missions de la B.R.I. : les voyous, les braqueurs, les terroristes, et en parallèle on va dans la vie privée de chaque personnage. Le but était que ça soit pas juste une série policière. On découvre les risques que ce métier comporte, le manque de sommeil. Moi je joue un jeune qui s’appelle Socrate, qui vient d’arriver dans la B.R.I.. Mon enjeu, c’est comment ça se passe pour toi quand tu arrives dans un groupe de la B.R.I. Je suis entouré d’un super casting.

Est-ce que si on te le proposait, aimerais-tu refaire une apparition dans SKAM ?

Peut-être pas, car c’est une page que j’ai tourné. Si on me reproposait un truc Suprêmes j’y retournerai pas non plus surement, même si ça a été un énorme plaisir. Je me lasse très vite, j’ai envie de nouveauté à chaque fois. J’aimerais bien faire un sportif, un pirate…

Recevoir un prix comme celui-ci c’est une concrétisation ou c’est une pression supplémentaire ?

Ce prix ça fait plaisir mais je n’arrive pas à me dire que c’est que moi car il y a toute l’équipe autour toujours, le prix il est pour tous. C’est collectif. Je suis content car il y a un gros pôle international sur ce festival de Monte-Carlo, moi qui veux m’exporter, je suis un peu comme un gosse ici.

Tu as une préférence entre film et série ?

Non du moment que le projet me plait, je calcule pas le casting tout ça. Si le projet me plait je me donne à fond. Ce qui manque en France c’est le temps de préparation. Pour B.R.I. on a passé du temps avec une équipe c’était hyper intéressant, je vais plutôt privilégier le temps de préparation, qu’on ait du temps et de la liberté pour travailler ton personnage.

Tu as des modèles qui t’inspirent ?

Il y en a plein. Denzel Washington, Will Smith, peut-être pas pour la tarte qu’il a mis (rires). Même en France, Marion Cotillard je la trouve incroyable, Tahar Rahim je le trouve très bien et sa manière dont il s’exporte à l’international c’est chanmé. Sinon américain Jim Carrey tout ça se sont des mecs qui peuvent tout faire, Al Pacino, Joaquim Phoenix

L’objectif est d’aller travailler aux Etats-Unis ?

Ouai. Aux Etats-Unis, en Angleterre, en Italie, en Espagne. Moi j’ai envie de tout faire, je suis très attiré par tout ça, on va voir.

Des séries qui t’ont marqué ?

Viking, Euphoria, The Wire, The Boys en ce moment, Ozark, Gomorra, We own this city. Je suis très mangas aussi.

Une réflexion sur “[Interview] Théo Christine : « Mon enjeu, c’est comment ça se passe pour toi quand tu arrives dans un groupe de la B.R.I. »

  1. Pingback: [Notre avis] B.R.I. (Canal+) : Un renouvellement de la fiction policière réussit | Sur Nos Ecrans

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