A l’occasion de la dernière édition du festival Séries Mania qui s’est tenue à Lille du 17 au 24 mars 2023, nous avons pu découvrir en avant-première les trois premiers épisodes de la série de Nawell Madani, Jusqu’ici tout va bien, diffusée sur Netflix à partir du 07 avril.

Synopsis : Fara, journaliste pour une chaîne d’informations en continu, se dévoue à son travail dans l’espoir de devenir la nouvelle présentatrice star de la chaîne. Alors que ses projets semblent sur le point d’aboutir, elle se retrouve mêlée aux déboires de son petit frère, en prise avec des trafiquants de drogue. Fara et ses sœurs vont faire face ensemble à cette spirale infernale tout en essayant de garder la face auprès de leur entourage et au travail…
Absolument pas familière des spectacles de comedy club, de stand up, et autres one (wo)man show, c’est avec Jusqu’ici tout va bien que je découvre pour la première fois le travail de Nawell Madani. Si je sais que l’humoriste belge est connue pour ses talents de comique, c’est pourtant dans un tout autre registre qu’elle signe ici sa première série.
Jusqu’ici tout va bien c’est le récit d’une chute, celle de trois sœurs qui se retrouvent piégées dans un engrenage infernal après avoir voulu aider leur plus jeune frère, aux prises avec une affaire de drogue. C’est une série sous tension, qui lorgne du côté du thriller. C’est évidemment intrigant, forcément ambitieux, intéressant dans les faits…
Malheureusement après trois épisodes, on constate que le scénario est cousu de fils blancs, qu’on n’évite pas les clichés du genre, que les dialogues, artificiels, sonnent creux et que l’humour tombe un peu à plat. En somme, c’est un petit ratage, pas honteux, mais déceptif.
On sauve pourtant la volonté de Nawell Madani de dresser de beaux portraits de femmes, et de travailler un scénario autour de la sororité. Cet aspect là est plutôt réussi, et c’est ce qui nous donnera envie de pousser un peu et de voir la suite ce vendredi 07 avril, lorsqu’elle arrivera sur Netflix. On retient également un joli casting féminin (on essaie en revanche de faire abstraction des rôles masculins et de leurs interprètes).
Et puis comme dirait l’autre, “L’important c’est pas la chute, c’est l’atterrissage”. Et même si le début nous laisse un peu mitigés, on a envie de voir jusqu’où Nawell Madani va emmener ses personnages et l’intrigue de Jusqu’ici tout va bien.
5/10
Article rédigé par Marion Pluss