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[Interview] Hugo Becker – Diane de Poitiers (France 2) : « C’est fou de se dire qu’on est payé pour apprendre des choses »

Hugo Becker était présent lors du dernier Festival de télévision de Monte-Carlo. Pour cette occasion il nous a parlé de son rôle de Henri II dans la mini-série en deux parties, Diane de Poitiers, réalisée par Josée Dayan et avec en tête d’affiche Isabelle Adjani.

Diane de Poitiers – Passion Films / FTV – 2022

Comment t’es-tu préparé au rôle d’Henri II ?

Hugo Becker : J’ai eu une chance de fou de travailler avec Mario Luraschi, un des plus grand voltigeur cascadeur. Tous les dimanches j’étais dans ses écuries. J’ai aussi eu des entraînements d’escrime. C’était assez intense. On tournait la semaine, je m’entrainais le samedi et dimanche. J’avais pas de jour, c’était vraiment du 7 jours sur 7. Mais c’était génial.

Qu’est-ce qui t’a plu dans ce projet ?

Moi ce qui me plait le plus c’est la préparation sur les rôles. J’avais fait une série pour la BBC, j’avais eu 1 mois et demi d’entrainement avec les footballers de Charlton, c’est quand même un truc de fou, dans les vraies conditions. Moi c’est ce qui m’intéresse le plus, pouvoir rentrer dans des univers, des environnements auxquels on aurait pas accès du tout. J’aurai jamais eu accès à Mario Luraschi. Je m’en rendais même pas compte. Pour tout vous dire je parlais avec une amie, qui elle fait beaucoup d’équitation, quand je lui ai dit qu’on s’entrainait avec Mario Lurashi elle est restée bloquer, elle m’a dit « tu l’as rencontré ? ». On ne se rend pas du tout compte quand ce n’est pas notre univers. on a accès à des gens c’est incroyable. Je le cite lui mais ses équipes, son fils c’est pareil. Ce sont des gens hyper sympas, bienveillants, des gens extrêmement brillants dans leur domaine. Du coup on a des cours particuliers et on est payé pour avoir des cours particuliers pour perfectionner notre équitation. C’est quand même assez génial. J’ai bien conscience de la chance que j’ai. Effectivement c’était une belle préparation, ça m’a servi car juste après ça on me propose un film qui s’appelle « Vaincre ou mourir » qui sortira au cinéma qui est un film historique où je joue un général. Et là il y avait assez de cascade et j’ai eu le droit à un 2ème entrainement mais cette fois avec les cavaliers et les cascadeurs du Puy du Fou. C’était génial. Je considère que c’est un peu comme une bourse pour des études gratuites donc je prends le plus d’entrainement possible. Tu apprends toujours une nouvelle discipline, un nouveau truc, pour moi c’est ce que je préfère. Récemment j’ai été gâté. Après c’est pas toujours le cas, il y a des rôles avec moins de préparation, tu te renseignes. D’ailleurs pour Henri II j’ai eu de la chance, je visitais le château de Fontainebleau car je voulais me renseigner et je voulais voir le symbole que Henri II avait créé, le double DD pour Diane de Poitiers. C’est dingue toutes les histoires tout ce qu’ils ont fait qu’on n’imagine pas. Son saut était quand même au couleur de sa maitresse, c’est tout de même dément.

Tu es plus intéressé par des projets historiques ?

Récemment dans les projets qui sont survenus ce sont ceux qui m’ont le plus intrigués. Et puis je suis allé visiter des choses, j’ai appris énormément de choses sur Henri II, sur son père François 1er, sur leurs parcours. J’ai rencontré le conservateur du musée qui avait un master spécialisé sur François 1er, on a passé une après-midi à parler de ça, j’avais plein de questions. On a essayé d’intégrer certaines choses. Après la série parle de Diane de Poitiers et c’est bien que la série mette à l’honneur cette femme qui a un parcours incroyable. De temps en temps j’ai essayé d’intégrer quelques trucs. Par exemple Henri II ne voulait pas être roi du tout et quand il l’a été il s’est consacré à cette tâche, c’était un acharné, un travailleur de dingue. On lui envoyait des livres quand il était au combat, il lisait beaucoup, c’était un bosseur de dingue. On sait de lui qu’il avait une femme, une maitresse, il aimait la vie et les femmes en général, c’était une autre époque aussi. Mais je ne soupçonnais pas qu’il y avait autant d’abnégation. C’est à partir d’Henri II que c’est complètement parti en cacahuète. Il est mort de façon un peu absurde dans une joute car il aimait beaucoup la chevalerie, les combats… Après on connait, c’est la reine Margot etc… D’ailleurs c’est drôle Isabelle Adjani a joué la Reine Margot et Diane de Poitiers, il y a un clin d’œil assez intéressant. Pour résumé c’est super d’avoir un prétexte pour s’intéresser à un sujet, parce que sinon de fait on peut s’intéresser à tout dans la vie, pour ça que j’ai fait ce métier là. Je me rends compte de la chance que j’ai. Oui j’ai bossé le dimanche oui j’ai bossé la nuit mais alors ? On vient me chercher et je vais faire du cheval. Oui je suis éreinté de la veille car on a fini très tard, oui je suis un peu stressé car faut apprendre ses textes pour demain mais bon tant pis. C’est fou de se dire qu’on est payé pour apprendre des choses, c’est un luxe, faut en avoir conscience, pas oublier. Pourvu que ça dure.

Diane de Poitier est diffusée à partir du 7 novembre sur France 2 et déjà disponible sur Salto.

Découvrez la bande-annonce de Diane de Poitiers.

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