Après le succès du Saut du diable avec Phillipe Bas, TF1 diffuse la suite, Le sentier des loups, ce lundi 7 novembre. Le téléfilm est plus rythmé, et encore plus dans l’action que le premier. Dans cette suite on y retrouve Benjamin Baroche, connu pour son rôle d’Emmanuel Teyssier dans Ici tout commence, qui quitte l’institut le temps d’endosser le rôle d’un militaire. Nous avons pu l »interviewer pour lui parler de son rôle de Mathias Caron dans Le saut du diable 2.

Tout d’abord, est-ce que ce fut un plaisir de quitter le château pour voir autre chose ?
Benjamin Baroche : Oui ça fait du bien de s’oxygéner. C’est une chance de pouvoir jouer des personnages forts, comme Mathias Caron, comme Emmanuel Teyssier. En l’occurrence moi aujourd’hui j’ai la chance, c’est une chance incroyable pour un acteur, d’avoir du travail. Ce travail me permet de choisir ce que j’ai envie de faire et ce que je n’ai pas envie de faire surtout. Du coup si je sors du château c’est parce que j’ai envie de faire des choses et parce que je trouve qu’elles en valent vraiment la peine. Celle-ci en valait vraiment la peine, en tout cas au niveau de l’acting, au niveau du personnage, c’était vraiment une raison très enthousiasmante d’aller voir ailleurs.
Qu’est-ce qui t’a plu dans le personnage de Mathias Caron ?
C’est un personnage archétypal de films d’action, c’est un peu un rêve de gosse pour moi de jouer dans un film comme ça, de jouer un mec avec une mitraillette et un couteau dans la poche. C’est un truc de cow-boy pour moi, limite western. C’est ce qui m’a attiré dans ce projet. J’ai trouvé ça très singulier, et je trouve que le film ne ressemble à aucun autre que j’ai pu faire auparavant. Du coup le personnage est très charismatique, il y avait un beau challenge à remplir avec Mathias Caron.
Comment t’es-tu préparé au rôle ?
En y réfléchissant beaucoup, en me disant que contrairement à Emmanuel Teyssier c’est un taiseux pour moi, c’est pas un mec qui aime parler, c’est un mec qui aime agir. Teyssier lui c’est un mec qui a la tchatche, Mathias ce n’est pas du tout son truc. Donc je me suis dit il va falloir que tu réussisses à imposer un personnage aux téléspectateurs qui soit physiquement assez fort pour que quand on le voit il raconte déjà quelque chose. Du coup je me suis préparé avec les maquilleurs et avec les coiffeurs de manière à ce qu’on dessine quelque chose dans la lignée du personnage. Aussi sur sa peau, ce qu’il est, à quoi il ressemble, ses cicatrices, tatouages, la gueule en fait. Du coup j’ai vachement travaillé le personnage sur son apparence. C’est très important pour un acteur le « costume », c’est essentiel. Aujourd’hui on a tendance à embaucher les gens pour ce qu’ils sont, et je trouve qu’il n’y a rien de plus dangereux pour un acteur que de jouer ce qu’on est. C’est ce que je dis beaucoup aux jeunes gens qui sont avec moi dans la série, faites attention à ne pas tomber dans le piège de jouer ce que vous êtes sinon vous allez vous ennuyer. Moi j’ai vraiment à cœur de créer à chaque fois quelque chose avec chaque personnage que je joue.
Quel a été ton plus gros défi sur le tournage ?
Je ne suis pas là très très longtemps dans le film, donc pour moi le défi était de crédibiliser un personnage comme Mathias en 10-20 minutes, ça va très très vite 20 minutes de film. Il fallait le rendre fort et puissant sans forcément qu’il y ait un roman fleuve écrit sur lui, ou 40000 séquences.
Aurais-tu aimé encore plus de scènes d’action ?
Oui. Si tu demandes à un acteur, oui j’aurai aimé encore plus jouer, plus de présence, plus de scènes d’action. Je t’avouerai ce que j’ai fait dans un premier temps ça m’a suffit. Tu sais avoir une mitrailleuse chargée, qui pèse je ne sais pas combien de kilos, avec un gilet par balles qui pèse je ne sais pas combien de kilos, sur une espèce de région très escarpée, c’était déjà très physique à faire. Et le combat final avec le personnage de Paul était quelque chose d’assez intense. J’ai été assez servi je me sens pas frustré par rapport à ça, mais j’aurai pu en faire plus c’est sûr, avec plaisir.
Est-ce que se sont les rôles de méchants qui t’attirent maintenant ou est-ce qu’on va te revoir dans des rôles de gentils ?
Non on va faire en sorte de pas s’enfermer dans les choses surtout, et de faire des choses un peu plus solaires on va dire. Ce qui est important c’est la densité du rôle, quoi que je puisse jouer j’essaye toujours d’habiller, de m’amuser de créer un moule, et il y avait de quoi faire là sur Mathias, il y avait un vrai taff d’acteur à faire sur ce personnage. Il y a des tiroirs à ouvrir, des tiroirs à fermer, des circonstances atténuantes à trouver à ce mec qui est un méchant. Si on joue tout d’un bloc on s’ennuie, si on joue avec finesse on arrive à lui trouver des circonstances atténuantes. C’est pareil pour Emmanuel Teyssier. Jouer des gentils ça a tendance à être un peu plus chiant. Les rôles de gentils c’est gentil, c’est beaucoup plus dur à jouer que les rôles de méchants. Quand j’étais le mari de Cécile dans la série Candice Renoir c’était un vrai challenge pour moi car le mec est gentil quoi. C’est la qualité du rôle et l’intensité de nous acteur dans ce qu’on fait qui va faire en sorte que le spectateur va décoller avec nous ou pas.
As-tu d’autres projets à côté de Ici tout commence ?
Oui mais je ne peux pas trop en parler pour le moment, c’est toujours prématuré de parler des choses avant qu’elles soient signées. Tout ce que je peux dire c’est qu’il y a de nouvelles aventures qui vont se profiler. Moi je suis fier de la série, fier d’Emmanuel Teyssier, fier du travail que je fais et qu’on fait tous ensemble et je n’ai pas du tout envie de m’enfermer dedans. C’est une manière aussi de s’oxygéner, d’oxygéner Emmanuel Teyssier. Moi j’ai envie de faire des choses, concrètement on verra dans les semaines/mois qui viennent. Possiblement du théâtre et d’autres films, d’autres projets, on parlait notamment de comédie, du côté solaire, d’action, moi j’adore. J’ai adoré faire Le saut du diable, c’est vraiment agréable de jouer ça, on bouge tout le temps, il y a toujours un truc à défendre.