Présentée lors du dernier Festival Séries Mania, déjà disponible en intégralité sur Salto, TF1 lance ce jeudi 29 septembre Syndrome E, nouvelle série policière adaptée du roman éponyme de Franck Thilliez. Que vaut cette nouvelle série avec Vincent Elbaz ?

Synopsis : Lui, c’est Franck Sharko, un flic bourru au bout du rouleau. Elle, c’est Lucie Henebelle, lieutenant de la BAC obsédée par le mal. Sharko et Lucie se retrouvent à unir leurs forces pour enquêter sur des expérimentations et des programmes scientifiques top secrets. Et si nos pires cauchemars sur la science du XXIe siècle devenaient réels ?
Adaptée du best seller de Franck Thilliez, le vrai drame qui se joue autour de Syndrome E, c’est que l’on sent que le matériau qui a servi de base à la série doit être un thriller scientifique efficace, haletant, documenté et passionnant.
Et un temps, au début du moins, la série semble fonctionner, portée par le souffle du roman éponyme. On est intrigué par cette histoire d’yeux qui saignent, de violence incontrôlable et d’amnésie partielle. On est happé par ces images glauquissimes en noir et blanc, venues du passé, et qui semblent détenir toutes les clés pour démêler une intrigue sordide.
Mais très vite on déchante… Pourquoi ? Parce qu’au-delà de sa mise en scène ultra plate, de ses raccourcis faciles et des grosses ficelles scénaristiques dont on se passerait bien, la série, et ses personnages interprétés par un casting qu’on a rarement vu aussi mauvais, semblent se donner le mot pour sonner faux, creux, désaccordés. Aucun ne vient relever le niveau (et pourtant qu’est-ce qu’on aime Bérengère Krief et Kool Shen d’ordinaire). Mauvaise direction d’acteurs ? Mauvaises interprétations ? En tout cas, on frôle parfois le ridicule tant le ton donné est à côté de ce qui est attendu.
Dommage, car Syndrome E est finalement sans prétention. Elle est ce qu’elle est, certes, mais elle n’essaie pas de tromper le spectateur sur son contenu par un habile habillage clinquant et tape à l’œil (coucou Les Papillons Noirs). Et elle pourrait se regarder comme un petit plaisir coupable du dimanche soir (jeudi en l’occurrence) si on n’était pas irrité dès qu’un personnage ouvre la bouche…
4/10
Article rédigé par Marion Pluss