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[Critique] La Flamme (Canal+) : Brûlez de désir – ou pas – devant Jonathan Cohen

Après Énorme, Terrible Jungle, Family Business (Netflix) ou encore ses apparitions dans Forte (Amazon prime vidéo) et Tout Simplement Noir, cette année est loin d’être terminée pour Jonathan Cohen qui sera à partir du 12 octobre sur Canal + à la tête de La flamme, probablement la série la plus attendue de l’année et présentée en avant-première à l’ouverture du festival Canneséries 2020.

La Flamme – Canal + – 2020

Synopsis : Marc, pilote de ligne, participe à une émission de télé-réalité pour trouver l’amour. 13 candidates sans foi ni loi vont s’écharper pour lui. Marc trouvera t-il la femme de sa vie ?

La flamme est certainement l’un des projets télé qui fait le plus parler de lui en cette fin d’année, d’une part parce que Canal+ met le paquet sur la promo en retapissant son antenne à l’effigie de Jonathan Cohen, ce gentlemen en carton qui s’offre même le luxe de s’incruster dans plusieurs publicités (L’Oréal, Meetic…) Et d’autre part parce que la moitié du cinéma français s’est donnée rendez-vous autour de l’humoriste pour l’aider à adapter cette série parodique du Bachelor, Burning love, produite aux Etats-Unis par Ben Stiller. La série fait d’ailleurs l’ouverture du festival Canneséries ce vendredi 9 octobre 2020.

Avec La Flamme, Jonathan Cohen joue avec les codes de la télé-réalité sans tomber dans les clichés du genre qu’on voit en permanence à la télévision. Si chaque candidate à sa propre caractéristique poussée à l’extrême, aucune n’est une bimbo plastifiée qui fait l’émission pour passer devant la caméra plutôt que pour trouver l’amour. Jonathan Cohen a préféré s’épancher sur d’autres choses et évite les plus gros clichés de la télé-réalité.

La casting est évidemment l’un des points forts de cette série co-écrite par Jonathan Cohen, qui a l’art de créer des personnages plus barrés les uns que les autres. Chaque personnage à évidemment sa petite caractéristique délirante qui va venir créer des situations toutes plus dingues les unes des autres. C’est une série parodique donc évidemment passé ce petit cliché grossi à son paroxysme qui crée les personnages, le fond est assez creux mais le talent du casting aide à oublier cela. Au sein du casting féminin, de Leïla Bekhti à Adèle Exarchopoulos en passant par Florence Foresti ou Laure Calamy la bataille est féroce pour décrocher un billet pour le cœur de Marc (Marc-airlines). Toutes les filles sont servies et chacune a le droit à son moment pour laisser éclater leur potentiel comique. Si certaines sortent du lot, elles sont toutes dans l’ensemble assez exceptionnelles. La Flamme frappe fort également côté guests masculins, de Pierre Niney à François Civil en passant par Ramzy et tant d’autres, ils sont nombreux de la partie et viennent ponctuer les épisodes par petites bouffées ce qui nous permet bien souvent de reprendre notre souffle au milieu de toute cette absurdité. 

Parce que si l’absurdité est certes le fond de commerce de cette grande parodie, de l’absurde sur de l’absurde, ça devient vite irrespirable et au bout d’un moment, c’est pesant. D’autant qu’il est toujours difficile de scénariser ce genre de situations comiques, puisque les émissions non parodiques existantes sont déjà bien souvent absurdes au possible. A trop vouloir grossir le trait on perd un peu en fraîcheur.

Mais c’était sans compter sur Jonathan Cohen qui apporte vraiment sa patte au projet et son comique de répétition bien lourd comme il sait le faire. Son personnage, ô combien horribl,e est hilarant et porte véritablement sur ses épaules cette saison 1. Mention spéciale également à Vincent Dedienne qui est un super présentateur pour ce genre d’émissions. C’est très certainement le personnage le plus saint d’esprit de la série et le voir assister à ce déferlement de conneries est un régale. 

Bref on adore détester ce gentleman lover exécrable qui avec son choix final restera en fin de compte logique et limite touchant. Son aventure nous aura fait rire et c’est tout ce qu’on lui demande, non ?

7/10

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