Après 20 films en 10 ans, Marvel sort son premier film avec une super-héroïne et pas des moindres, il s’agit de Captain Marvel, l’un des personnages les plus puissants de son univers.

Captain Marvel – Marvel Studios – 2019
Synopsis : Carol Danvers va devenir l’une des super-héroïnes les plus puissantes de l’univers lorsque la Terre se révèle l’enjeu d’une guerre galactique entre deux races extraterrestres.
La particularité de Captain Marvel est de se dérouler dans le passé ce qui permet de voir apparaître de nombreuses références aux années 90 sans pour autant ancrer le film dans cette époque contrairement à ce que Guardians of the Galaxy pouvait faire avec son côté rétro 80s. Ici, l’histoire pourrait se dérouler de nos jours que cela ne changerait presque rien. Ni le montage ni le travail sur la couleur ne différencie Captain Marvel d’un Ant-Man ou Captain America. Quel dommage de ne pas avoir soigné l’esthétique du film pour le différencier des autres et insuffler du souffle dans une machine trop bien rodée.
Cette origin story ne déroge rien aux procédés scénaristiques du studio, il n’y a pas de surprises mais l’ensemble forme un tout cohérent et surtout bienveillant. Brie Larson possède une alchimie avec l’ensemble du casting, en particulier avec Samuel L. Jackson qui est très présent. Nick Fury, rajeuni par une technologie bluffante, tient un rôle important dans l’intrigue transformant le film en un buddy movie des plus appréciables. Quant à Jude Law, on se demande s’il n’a pas accepté pour le chèque et faire comme le tout Hollywood tant il ne paraît pas convaincu par ce qu’il fait ou dit.
Captain Marvel est à la fois un film féministe (avec tout de même de gros sabots), un buddy movie, un film de guerre bien que cette partie soit mal incorporée au récit, et proclame un discours sur la crise des réfugiés (sans aller trop loin, nous sommes chez Marvel, mais cela pourrait suffire à faire réfléchir quelques spectateurs).
Le plus gênant comme toujours est la place donnée à l’humour. Les blagues servent à désamorcer des moments de tension comme si les scénaristes ne savaient pas comment résoudre la situation et utilisaient l’humour en dernier ressort. La scène la plus flagrante est une confrontation entre Carol/Fury et un Skrull qui part en blague pour nous rendre le Skrull sympathique…
Captain Marvel ne restera pas dans les esprits pour sa forme. Son intrigue est banale et pourtant efficace, les 2h passent assez vite. À trop vouloir garder des cartouches pour Avengers : Endgame, le film se sabote lui-même en ne dévoilant pas toute la puissance de son héroïne ce qui nous laisse sur notre faim. Captain Marvel est puissante mais elle peut l’être encore plus, mais cela on ne le verra que dans le prochain film. Notons tout de même l’inutilité des deux scènes post-génériques comme cela commence à être le cas de plus en plus souvent.
6/10
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suffire à faire réfléchir quelques?
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