Netflix continue d’explorer la science-fiction avec ses créations originales, en particulier sur les questions d’identité et des corps. Après la brillante saison deux de Sense8, partons dans le futur avec Altered Carbon dès le 02 février sur Netflix.

Altered Carbon – Netflix – 2018
Synopsis : La série suit le soldat Takeshi Kovacs, ramené à la vie après plusieurs siècles pour enquêter sur la tentative de meurtre de Laurens Bancroft, l’homme le plus riche au monde. Alors que l’enquête suit son cours, Kovacs découvre que son passé n’est pas si enfoui qu’il ne le pensait.
Adaptée d’un roman de Richard K. Morgan que je n’ai pas lu donc je ne jugerai pas de la qualité de l’adaptation, Altered Carbon est une nouvelle tentative de cyberpunk, un sous-genre de SF qui se fait rare à la télévision. Est-ce que ce premier épisode m’a donné envie de voir la suite (ce qui est le but d’un pilot) ? Absolument pas !
Ce premier épisode pose quelques bases de son univers à trois reprises en une heure de temps, comme si on prenait le spectateur pour un idiot incapable de comprendre du premier coup puisque la flic Ortega (Martha Higareda) explique à deux reprises en l’espace de cinq minutes les règles de cet univers qui se déroule en 2384. J’ai horreur de ça surtout si c’est pour remplir une heure de programme où il ne se passe rien.
Le héros interprété par l’asperge (tant par sa taille imposante et son absence de charisme) Joel Kinnaman est une « sleeve » dans ce San Francisco futuriste, un corps dans lequel l’identité de Takeshi Kovacs a été « transférée » plus de deux cents ans après sa mort pour mener une enquête pour le compte de l’homme le plus riche Laurens Bancroft (James Purefoy). Et c’est tout. Le pitch de la série résume également son pilot qui emprunte sans originalité son univers à, entre autres, Blade Runner et Matrix de part son approche cynique de la société, un monde sale, sombre placardé d’écrans diffusant des images en tout genre sur d’immenses gratte-ciels.
À l’époque du Peak TV, le pilot d’Altered Carbon n’a pas retenu mon attention suffisamment pour me donner envie de continuer même si le récit devenait meilleur par la suite. Ni le casting ni l’univers copié-collé d’autres films ne m’ont convaincu de revenir pour un deuxième épisode. Mais peut-être ai-je tort et que je passe à côté d’une bonne série, une chose est sûre : Altered Carbon rate son pilot.
4/10