Un nouveau film d’Albert Dupontel est souvent un événement en soi, Au Revoir là-haut reçoit depuis quelques semaines les louanges des chanceux qui ont vu le film, et Sur Nos Ecrans ne déroge pas à la règle !

Au Revoir là-haut – Gaumont Distribution – 2017
Synopsis : Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées, l’un dessinateur de génie, l’autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l’entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire.
Deux personnages que tout semble opposer au premier abord, Edouard est une fils de bonne famille, joueur, espiègle, artiste alors que Maillard est un comptable terre-à-terre. Mais suite aux épreuves dévastatrices de la guerre, le destin des deux rescapés se retrouve mêlé dans une histoire stupéfiante et colorée dans le Paris des années folles.
La révélation de 120 Battements par minute Nahuel Perez Biscayart incarne ici le rôle d’Edouard, victime de la guerre, gueule cassée qui se cache en portant des masques plus excentriques les uns que les autres. Les masques servent à cacher ce qu’il est devenu tout comme les villes abandonnent, cachent les rescapés au profit de la célébration des soldats morts au combat, ce qui lui donne l’idée de son arnaque aux monuments aux morts. Une intrigue qui va permettre de lier toutes les pièces du puzzle, mêmes les plus éloignées de cette histoire principale.
Le film d’Albert Dupontel fait dialoguer avec brio les moments de joies, de plaisanterie avec les moments plus sombres, le tout enveloppé dans un écrin poétique et populaire. Le casting impeccable accompagne le personnage de naïf au grand cœur de Dupontel, dont un Laurent Laffite roublard et mal attentionné.
La conclusion précipitée du film nous prive de certaines émotions qui peut laisser un goût amer en sortant de la salle, mais au final c’est le voyage réparateur de ces compagnons d’armes qui vaut le coup.
8/10