Premier long métrage du réalisateur italien Gabriele Mainetti, On l’appelle Jeeg Robot a le mérite de surprendre par le genre science-fiction façon italien.

On l’appelle Jeeg Robot – Nour Films – 2017
Interdit aux moins de 12 ans
Synopsis : Poursuivi par la police dans les rues de Rome, Enzo plonge dans les eaux du Tibre et entre en contact avec une substance radioactive qui le contamine. Il réalise bientôt qu’il possède des pouvoirs surnaturels : une force et une capacité de régénération surhumaines qu’il décide de mettre au service de ses activités criminelles.
Du moins jusqu’à ce qu’il rencontre Alessia, une jeune fille fragile et perturbée qu’il sauve des griffes de Fabio, dit « Le Gitan », un mafieux déjanté qui a soif de puissance.
Témoin des pouvoirs d’Enzo, Alessia est persuadée qu’il est l’incarnation de Jeeg Robot, héros de manga japonais, présent sur Terre pour sauver le monde.
Mais Enzo va être forcé d’affronter Le Gitan qui veut savoir d’où vient cette force surhumaine. Parviendra-t-il à sauver la ville de la folie meurtrière de Fabio et être le super-héros qu’Alessia voit en lui ?
Récompensé de plusieurs prix, dont le prix du nouveau genre à l’Étrange Festival de Paris 2016, ce film détonne certainement dans le paysage cinématographique français. Un film italien de super héros semble un paradoxe en soi et le voir projeter avec autant d’enthousiasme dans les salles françaises ne peut qu’éveiller la curiosité.
Sorte de « Deadpool timburtonisé », l’anti-héros de ce film à l’allure aussi répulsive que charmeuse a des goûts bien particuliers et insolites. En effet qui s’attendrait à voir un Batman ou un Hulk utiliser leur force pour cambrioler un distributeur automatique et aller s’acheter des Danettes et des films pornographiques ? Et ce ne serait surement pas un studio hollywoodien qui permettrait cela.
En résumé, ne vous attendez pas à un gentil petit film où les anti-héros sont en fait de vrais héros avec une morale à toute épreuve. Ici, Enzo, interprété par Claudio Santamaria (Dias, Un crime d’état), incarne le mec complètement à côté de ses pompes, qui enchaîne les petits coups pour survivre dans un quartier de malfrat crasseux et agira dans toutes les situations comme une bête affamée et folle furieuse.
Voilà donc un film original qui ne fait pas dans la dentelle et on apprécie. A voir ce que nous réserve ce jeune réalisateur par la suite.
7.5/10