Après son court-métrage Sens of morning sorti en 2010, Maysaloun Hamoud revient à la réalisation avec Je Danserai si je veux, un premier long métrage à fleur de peau.

Je danserai si je veux – Paname Distribution – 2017
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Synopsis : Layla, Salma et Nour, 3 jeunes femmes palestiniennes, partagent un appartement à Tel Aviv, loin du carcan de leurs villes d’origine et à l’abri des regards réprobateurs. Mais le chemin vers la liberté est jalonné d’épreuves…
L’histoire de Je danserai si je veux a tout d’une sitcom américaine comme Girls ou Friends. En pleine ville, dans un appartement, on suit trois colocataires de tempéraments plutôt différents, dans leurs histoires de familles, de travail, de relations amoureuses. Ce qui donne l’originalité au film est justement cette confrontation à une société prise en étau entre un conservatisme religieux et culturel et la modernité occidentale.
Avec une caméra ultra mobile, on capture chaque réaction des actrices du films qui interprètent avec brio ce qu’être femme à Tel Aviv implique aujourd’hui. On est par dessus tout touché par l’amitié qui se crée entre les trois héroïnes. Ce film marque une étape dans la voie vers l’indépendance de la femme.
Le schéma du film un peu brouillon au début en passant d’un personnage à un autre. Mais selon nous, cela doit être vu justement sur le mode de la « séquence épisode ». Ce rapprochement permet d’entrer de façon très logique dans un film qui comme le serait une sitcom sans véritable départ ou conclusion. On est plongé dans cette intimité, ces quotidiens, il n’y a rien à attendre sinon une ouverture d’esprit et de la bienveillance pour ces personnages humains et touchant.
8/10
Sortie en France : 12 avril 2017
Réalisateur : Maysaloun Hamoud
Casting : Mouna Hawa,Sana Jammelieh, Shaden Kanboura
Genre : Drame
Nationalité : Israélien, Palestinien, Français
Distributeur : Paname Distribution