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[Critique] Désordres (Canal+) : Florence Foresti se met « à nue » pour sa première série

Florence Foresti se met en scène, cette fois dans une série lancée ce lundi 3 octobre sur Canal+. Entre comédie et drame, Désordres saura-t-elle vous convaincre ?

Désordres – Canal+ – 2022

Synopsis : Quand elle n’est pas sur scène, Florence Foresti est une femme comme les autres. En pire. Personnalité publique, elle est aussi une mère en garde alternée, une célibataire à la dérive, une artiste en quête d’inspiration, et une angoissée chronique. Désordres vous invite à entrer dans le quotidien de Florence Foresti, une semaine sur deux, quand elle n’a pas sa fille à charge, pendant la création de son spectacle « Épilogue », en 2017. À l’image de sa vie duelle, où le routinier côtoie le glamour, le rire flirte avec le grave, et la parodie s’invite dans le réel. Un beau bordel.

Avec Désordres, Florence Foresti sort une autofiction où elle se met en quelque sorte « à nue ». Elle voulait raconter, dans cette série en projet depuis plusieurs années, cette période importante pour elle, en 2017, avant le lancement de son spectacle Épilogue. Elle aborde sans chichi le rôle de mère célibataire, être une femme de 45 ans toujours en recherche de l’amour, la dépression, l’avortement quand on a plus de 40 ans, et plein d’autres sujets pas forcément réjouissants mais terriblement réalistes qui touchent les femmes.

L’humoriste nous livre un portrait d’elle sans filtre, à son image drôle et touchant, jonglant entre fiction et réalité de sa vie. Mais difficile d’être toujours drôle avec ce genre de sujets. C’est là que la série nous déroute un peu. On sait qu’on est dans de la dramédie, mais le ton est un peu difficile à cerner. La série commence un peu plus sur le ton de l’humour mais l’est de moins en moins au fil des épisodes. 

Finalement on ne sait pas exactement ce qu’on regarde, mais on se laisse prendre dans cette tranche de vie sans problème. C’est plaisant quand on rigole, ce sont des questionnements quand le ton est plus dramatique. On découvre une facette peu connue de Florence Foresti et on regrette presque qu’elle ne soit pas aller au bout des choses, appuyant davantage sur quelque chose d’humoriste ou mieux, on aurait adoré un véritable « Sex and the city » des quarantenaires version française, car le quatuor de filles (Béatrice Facquier, Anouk Feral, Laetitia Vercken et Florence Foresti) fonctionne très bien et nous livre les meilleures scènes de la série. On note également des guests comme Audrey Lamy ou Baptiste Lecaplain qui donnent lieu à des scènes hilarantes. En revanche, cette incarnation de ses angoisses est très déroutante, et même si on comprend le parti pris, on se pose la question si c’était vraiment utile.

Désordres peut paraître un peu voyeur, car on a l’impression de rentrer dans l’intimité de Florence Foresti, car c’est tout de même un projet très personnel, mais c’est loin d’être désagréable, et on salue l’audace de se livrer sans tabou sur certains sujets. La série a des défauts mais si on se laisse prendre au jeu, Désordres est finalement une agréable surprise.

Désordres à partir du 3 octobre sur Canal+, 8 épisodes de 30 minutes.

6/10

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