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[Critique] J’irai au bout de mes rêves (M6) : Où la raison s’achève…

J’irai au bout de mes rêves, nouveau téléfilm de M6 qui s’inscrit dans leur volonté de fiction plus engageante après Apprendre à t’aimer ou A la folie, a fait l’ouverture du Festival de la fiction TV de la Rochelle en 2021.  Un an plus tard, la chaîne diffuse enfin son unitaire. Une fiction sur l’handicap qui malheureusement peine à convaincre.

Synopsis : Bianca est un peu perdue dans sa vie, elle rêve de devenir chanteuse mais prend un rôle de pionne dans un établissement scolaire. Elle y fait la connaissance d’Antoine, un jeune trisomique qui travaille à la bibliothèque et qui va tomber amoureux d’elle. Si tous les oppose, ces deux là vont réussir à nouer une relation forte et faire prendre conscience à Bianca qu’elle doit aller au bout de ses rêves.

M6 essaye de se fixer une nouvelle ligne conductrice avec des téléfilms engageants et dans l’ère du temps. Après Apprendre à t’aimer, la réalisatrice, Stéphanie Pillonca-Kervern, revient ici avec J’irai au bout de mes rêves, téléfilm qui aborde à nouveau le sujet de la trisomie 21. On est dans quelque chose d’un peu plus léger mais dès le début le film n’arrive pas à nous placer les enjeux ni même vraiment se situer. On a un peu le cul entre deux chaises, avec deux histoires qui ont du mal à co-exister à parts égales. D’un côté le personnage de Bianca (interprétée par Camille Lou) jeune femme influencée par son fiancé (joué par Wally Dia) qui rêve de musique mais qui ne croit pas en elle et qui n’a pas le soutient nécessaire pour se lancer. De l’autre Antoine, jeune trisomique qui a un travail et un père aimant, va tomber amoureux de Bianca et espéré être considéré comme une personne normal. Le téléfilm a voulu mettre à part égale ces deux histoires, qui certes forcément se rejoignent, mais donne quelque chose de bancal et tiré en longueur. En plus de manquer d’enjeux ça manque de rythme, les « rebondissements » arrivent tard dans l’histoire et même le final s’étire dans la longueur. Résultat; un téléfilm de quasi 2h et on le sent bien passer.

Si globalement J’irai au bout de mes rêves ne convainc pas, on garde quelques points positifs. Tout d’abord son casting, Camille Lou et Guillaume de Tonquedec, des choix sûrs, qui accompagnent parfaitement Samuel Allain Abitbol (qu’on a pu voir dans le rôle de Rémi dans Plus Belle la Vie et Un si Grand Soleil). On sent une belle alchimie et complicité entre les acteurs. Le mot d’ordre du tournage était générosité et sincérité et ceci a été plutôt bien retranscrit à l’écran. 

Et puis la belle voix de Camille Lou amène une légèreté et une fraîcheur bienvenue dans cette histoire. Elle a écrit elle-même, composé et interprété en live les musiques que l’on peut entendre dans le téléfilm.

Après A la Folie, J’irai au bout de mes rêves déçoit. On note tout de même que M6 lance une case de fiction française le mardi soir, et développe des séries et unitaires engageants et innovants.

4/10

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