C’est une énorme parodie vintage que nous propose Alex Lutz et ses amis, Audrey Lamy, Leïla Bekhti, Guillaume Gallienne et tant d’autres ce soir sur Canal+. Mais quel était vraiment le projet derrière cette fiction La vengeance au triple galop qui a gagné le prix de la meilleure comédie au Festival de la fiction TV de la Rochelle ?

Synopsis : Après le décès de son père, Stéphanie Harper se retrouve à la tête de son empire industriel. Quelques années plus tard, elle épouse Craig Danners, vedette mondiale de la marche rapide. Stéphanie ignore que Craig est surtout intéressé par sa fortune, qu’il convoite avec sa maîtresse, Crystal.
Tout part de Canal Plus qui propose une carte blanche à Alex Lutz. Ce dernier ne voulant pas faire un énième spectacle sur scène, filmé avec tout un tas d’humoristes, négocie assez facilement avec la chaîne pour utiliser le budget qui lui est octroyé dans une fiction. Une grande parodie qu’il faisait à l’époque sous forme de sketch avec sa comparse Audrey Lamy, sur les soaps des années quatre-vingt. L’actrice, révélée par Scènes de ménages sur M6, lui avait pourtant dit à l’époque que c’était drôle et réussi sur un sketch mais que ce serait dure de tenir sur une heure.
Cette carte blanche était donc l’occasion de tenter l’aventure. Dans sa folie des grandeurs – en écrivant un téléfilm de plus d’une heure et demi et arrivant à réunir un casting quatre étoiles à la Canal, autour de lui Marion Cotillard, François Civil, Guillaume Gallienne, Gaspard Ulliel, Karine Viard et beaucoup d’autres avec même une petite caution feuilleton télé, la star de Demain nous appartient sur TF1, Ingrid Chauvin. Bref un prime événement avec une vraie promesse.
Mais le moins que l’on puisse dire c’est que cette parodie de La vengeance aux deux visages est poussive. Tout est dans l’excès sauf le rire. Alex Lutz et Arthur Sanigou ont fait un film de potes entre potes. On est un peu exclus de ce délire audiovisuel. De nombreuses scènes sont réussies et provoquent le rire mais la comédie est alourdie et gâchée par d’autres scènes pesantes et sans fin à l’image de la scène avec François civil à l’accueil de l’hôtel, scène en partie improvisée d’ailleurs, qui paraît interminable tout comme cette fiction. Quand on pense que c’est terminé et bien non nouvelle séquence encore et encore jusqu’à la fin du générique tel un Marvel, avec même l’ouverture vers un deuxième volet malheureusement.
4/10