Après le succès du Bazar de la Charité, Audrey Fleurot est de retour sur TF1, ce jeudi 29 avril, dans le rôle principal d’une nouvelle création originale; HPI : Haut potentiel Intellectuel. Une série policière de huit épisodes comme la première chaîne en a souvent fait par le passé.

Synopsis : A la DIPJ de Lille, l’enquête sur le meurtre d’Antoine Levasseur, retrouvé assassiné chez lui, est presque résolue. Sa femme, Jeanne, est portée disparue et il ne fait presque aucun doute qu’elle est la principale suspecte. Tombée par hasard sur le dossier du meurtre, Morgane Alvaro (Audrey Fleurot), la femme de ménage du commissariat au QI hors norme, n’est pas de cet avis. Pour elle, Jeanne est aussi une victime et elle ne se prive pas de faire savoir aux enquêteurs qu’ils font fausse route ! Bien obligés d’admettre leur erreur et le talent indéniable de cette civile, Morgane est engagée comme consultante sur l’affaire ! Le très pointilleux commandant Adam Karadec (Mehdi Nebbou) se voit obligé de collaborer avec cette mère célibataire au tempérament de feu qui a un sérieux problème avec l’autorité…
Disponible depuis quelques jours en intégralité sur Salto, HPI n’a rien de très original. C’est une série policière française, au concept un peu vieillissant, qui suit une consultante de la DIPJ de Lille, une femme de ménage au haut potentiel intellectuel qui, de part son tempérament et son intelligence, a du mal à s’intégrer dans les mœurs du quotidien. Une héroïne de caractère, très caricaturale (surtout physiquement parlant) avec une vie de famille un peu chaotique mais étrangement stable. Sa back story qui pourrait paraître mystérieusement compliquée aux premiers abords passe finalement très vite à la trappe au profit des enquêtes et de la relation sur le fil du tandem principal.
Les enquêtes sont assez basiques et toutes calquées sur la même mécanique. Après deux épisodes, vous aurez assimilé le schéma récurrent. Vous pourrez donc deviner le moment où le véritable coupable entre en scène ou encore les multiples rebondissements et fausses pistes de l’enquête. Tout deviendra très limpide et prévisible. L’aspect policier passe rapidement au second plan tant les affaires manquent de dynamisme et d’originalité. Les quelques scènes d’action sont assez ridicules de part la pauvreté de leurs mises en scène et du manque de crédibilité de l’autorité policière. Tout cela manque de rondeur et de travail dans l’écriture. Les personnages secondaires mériteraient cependant un peu plus de place, notamment la relation entre les anciens faire valoir de Karadec, Gilles Vandraud (Bruno Sanches) et Daphné Forestier (Bérengère Mc Neese) ou encore celle entre le commandant et sa supérieure (Marie Denarnaud)
Malgré tout cela HPI est une production efficacement divertissante, en grande partie grâce à la force de son binôme principal. Les scénaristes se sont concentrés sur ce duo plein d’humour et de charme. Leurs personnalités bien différentes et leurs complémentarités les rendent attachants. Leurs jeux plein de répondant est le gros atout de la série. L’alchimie est parfaite entre les deux comédiens, ce qui n’est pas étonnant vu qu’il semblerait que ce soit Audrey Fleurot qui ait proposé le nom de Mehdi Nebbou pour jouer son partenaire. Dommage cependant que la consultante ait toujours là supériorité sur son acolyte et qu’il ne joue pas plus sur de possibles failles dans ses connaissances pour accentuer la réciprocité de leurs joutes verbales.
La réalisation plutôt fluide et agréable, ainsi que ce binôme haut en couleur ajoutent un peu de fraîcheur à ce concept déjà bien essoré. Espérons que la série gagne en audace et créativité pour la saison deux. Car il ne fait nul doute que l’audience sera au rendez-vous. HPI, également diffusée en Belgique, a d’ailleurs battu des records pour son lancement la semaine dernière.
7/10
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