Simetierre est la deuxième adaptation au cinéma du roman à succès de Stephen King. 30 ans après Mary Lambert c’est le duo Dennis Widmyer et Kevin Kölsch qui s’y colle, non sans quelques ajustements.

Simetierre – Paramount Pictures France – 2019
Synopsis : Le docteur Louis Creed, sa femme Rachel et leurs deux jeunes enfants quittent Boston pour s’installer à Ludlow, dans le Maine. Alors qu’il se rend dans les bois pour enterrer le chat de la famille heurté par un camion, le docteur découvre avec l’aide de son étrange voisin un mystérieux cimetière. Ils vont tous deux y enterrer le chat et déclencher, sans le savoir, une série d’événements tragiques qui vont donner naissance à de redoutables forces maléfiques.
Simetierre est probablement l’un des romans les plus terrifiants de Stephen King, mais cette adaptation cinématographique rame affreusement à nous faire entrer dans son ambiance horrifique.
Dés le début, alors que nous suivons simplement les vicissitudes d’une famille américaine confrontée à un déménagement, l’ambiance est morbide sans raison particulière et n’évolue pas crescendo avec les différents évènements qui nourrissent l’aspect épouvante de l’histoire.
Malgré une image plutôt léchée et un jeu d’acteur qui tient la route, cette adaptation a du mal à trouver son rythme. L’exploitation de la psychologie de ces personnages assez complexes manque de structure, les informations nous sont dispatchées sans trop d’explications via une profusion de flashbacks esthétiques mais redondants.
Le plus gros problème, reste le fait que ce film d’horreur ne provoque absolument aucune peur. Tout est très prévisible, même sans avoir lu le roman ou même les digressions qui en sont faites. Les scènes d’épouvantes tombent quasiment toutes à l’eau, à cause d’effets trop attendues et déjà vu. Cette nouvelle version n’apporte rien de très original. La conclusion du film est probablement le plus intéressant de cette adaptation ratée. La vraie question qui se pose donc, au final, est de savoir s’il est encore possible de bien adapter du Stephen King, après toute l’inspiration que ses œuvres ont apportées à ce genre cinématographique.
4/10
Article rédigé par R.P.
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