22 ans après le premier film culte, Jumanji revient pour une suite déjantée avec un casting jeune et délirant. Un film qui aurait pu se passer de la franchise Jumanji.

Jumani : Bienvenue dans la jungle – Sony Pictures Releasing – 2017
Synopsis : 4 lycéens en colle trouvent une vieille console de jeux vidéos et lancent le jeu Jumanji. Ils créent des avatar et en appuyant sur « démarrer » ils sont littéralement aspirés dans la jeu dans le corps de leurs avatars. Au coeur de la jungle, ils vont rapidement découvrir que l’on ne joue pas à Jumanji, c’est le jeu qui joue avec vous… Pour revenir dans le monde réel, il va leur falloir affronter les pires dangers et triompher de l’ultime aventure. Sinon, ils resteront à jamais prisonniers de Jumanji.
La première règle à avoir en tête si on va voir cette suite, c’est d’oublier le film Jumanji d’origine et d’y aller sans aucune attente sinon la déception risque d’être assez grande. Si on part donc dans cette optique Jumanji : Bienvenue dans la jungle, est l’un des films d’aventure familial qui ravira les grands comme les petits en cette période de Noël. De l’action, de l’humour et un casting 4 étoiles.
En effet, cette suite accueille Dwayne Johnson, alias The Rock, Kevin Hart, Jack Black, Karen Gillan et Nick Jonas. Le film se veut moderne et divertissant, enchaînant blagues sur blagues, appuyées par des acteurs au top de leur forme qui sont pour certain à mourir de rire. Malheureusement l’humour prend le pas sur le scénario. On retiendra d’avantage les moments drôles que l’histoire en elle-même, qui n’a d’ailleurs aucun intérêt.
Si je dois parler du film en le dissociant totalement de la franchise Jumanji, je dirais qu’il est drôle et divertissant. Un casting 4 étoiles pour un film d’action qui permet de déconnecter le temps de quelques heures. Le film aurait d’ailleurs pu s’appeler autrement ça n’aurait pas été un souci… Oui mais il s’appelle Jumanji, sûrement pour des raisons marketing, et ne rend pas du tout hommage au chef d’œuvre qu’est le Jumanji avec Robin Williams.
Dans cette suite on s’immerge dans Jumanji, ce n’est donc pas l’univers de Jumanji qui s’introduit dans le monde réel. Une idée plutôt intéressante à explorer, permettant de découvrir le monde où Allan Parrish a vécu pendant plusieurs années, et qui évite de faire un copier coller du premier film. Mais dès la scène d’ouverture on veut moderniser Jumanji, avec une scène grotesque transformant le jeu de société en jeu vidéo. Ok, admettons, on veut rajeunir la cible, toucher un nouveau public… On garde quand même les tambours, la base. Mais cette suite ne fait plus aussi peur, le monde de Jumanji perd de sa magie, de ce qui nous faisait sursauter et qui nous intriguait. On n’a pas peur pour ces personnages, et il manque le côté énigmes/choses qui arrivent à l’improviste qui s’avèrent être de pire en pire à chaque jeté de dés. On sait ici dès le début quand et comment le jeu se termine, une grosse perte de suspense.
Comme dit précédemment, tout est focalisé sur l’humour au détriment du scénario, mais il manque l’ambiance de Jumanji et cette écriture intelligente du premier film.
L’esprit est bon enfant, et sans aucun doute Jumanji : Bienvenue dans la jungle est un divertissement acceptable. Mais il est dommage de l’avoir nommé ainsi, car il n’arrive pas à la cheville du chef d’œuvre qu’était et que restera Jumanji de 1995.
5/10