Premier film du réalisateur Fabrice du Welz en anglais, Message from the King vous plonge dans un Los Angeles magnifié avec la quête de vengeance d’un héros sans pitié.

Message from the King – The Jokers / Les Bookmakers – 2017
Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
Synopsis : En provenance de Cape Town, Jacob King débarque à Los Angeles à la recherche de sa sœur disparue. Avec un billet retour pour l’Afrique du Sud sept jours plus tard, et 600 dollars en poche. Au bout de 24 heures, il découvre que sa sœur est morte dans des circonstances étranges…
Premier film du réalisateur tourné aux États-Unis, première expérience de la grosse machine de production qu’est Hollywood. Même si Fabrice du Welz explique qu’il avait la liberté de mettre en scène son film comme bon lui semblait, certaines contraintes ont été imposées par les producteurs. Notamment dans le mixage sonore et dans la courbe narrative du film. Il y a en effet, un travail sur le sound design assez phénoménale qui ne sera pas sans rappeler Drive de Refn, par les mêmes producteurs. Est-ce alors un choix de se démarquer des productions main stream ? Selon Du Welz il n’y a aucun lien entre son film de revanche et Drive. Pourtant le personnage principale reste une sorte d’anti-héros qui imperturbablement évolue jusqu’à son but.
On sent ici que la mise en scène du personnage a été poussé jusqu’au bout. La subjectivité est travaillée, entre des séquences oniriques et vaporeuses et un montage rapide et intense des plans. Jacob King interprété par Chadewick Boseman (Get On Up, Draft Day) a initialement amené Du Welz sur le projet et interprète avec finesse ce personnage impassible et tourmenté. A ses côtés la jeune et jolie Teresa Palmer (The choice) pour interpréter la femme vulnérable en détresse. Du côté des méchants, le casting a été fort entre Luke Evans (La Belle et la bête) et Alfred Molina (Spider-Man 2).
Le dernier personnage est bien entendu la ville mythique de Los Angeles, dont le réalisateur semble être tombé sous le charme entre les rues sombres et poisseuses, les intérieurs aseptisé et les vues d’ensemble. On sent qu’une aura de fascination et de peur plane sur cette ville et apporte à l’ambiance du film une touche de perfection rendu en grâce par l’utilisation du 35 mm. Le cinéaste avoue avoir horreur du numérique et on ne peut nier la qualité presque sensuelle de certains plans créée par les contrastes, la lumière et les couleurs.
Un casting complet donc pour ce thriller bien américain avec de l’action, du suspens et un twist final.
7/10