Après avoir fait le tour des festivals et gagné quelques prix dont le meilleur scénario à la Mostra de Venise, et des nominations aux Oscars, Jackie de Pablo Larrain sort sur les écrans français ce mercredi 1er février.

Jackie – Bac Films – 2017
Synopsis : 22 Novembre 1963 : John F. Kennedy, 35ème président des États-Unis, vient d’être assassiné à Dallas. Confrontée à la violence de son deuil, sa veuve, Jacqueline Bouvier Kennedy, First Lady admirée pour son élégance et sa culture, tente d’en surmonter le traumatisme, décidée à mettre en lumière l’héritage politique du président et à célébrer l’homme qu’il fut.
On a beaucoup entendu parler de la performance de Natalie Portman dans le rôle de Jackie Kennedy. Elle est formidable dans chaque intonation, chaque mouvement nous fait oublier que l’on a une actrice en représentation. De là à dire qu’elle incarne à la perfection la Première Dame, il en serait difficile pour moi qui ne suit pas aussi familier des images d’archives. Mais de ce que je connais, elle semble délivrer une interprétation très correcte, et toujours impressionnante de cette femme qui garde la tête haute alors qu’on la sent sur le fil du rasoir. Elle pourrait s’effondrer à tout moment et on la comprendrait, pourtant elle reste forte.
Le film est une plongée dans les coulisses du drame, l’intimité de cette épouse et sa famille dans les jours qui ont suivi l’assassinat du Président. Jackie raconte tout cela à un journaliste pour écrire un article dans un magazine. Donc on peut penser que tout ce que nous voyons n’est pas un flashback à proprement parlé mais une mise en image du récit qu’elle en fait. Ce filtre du discours a créé une fine barrière qui m’a empêché d’entrer au plus profond du drame que l’on me racontait. Grâce au talent des comédiens et à la qualité du récit, on parvient à être touché, ému, à ressentir de la peine pour cette femme brisée. Mais je m’attendais à davantage. Je m’attendais à ne pas avoir ce filtre de la discussion entre Jackie et le journaliste.
8,5/10