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Les Médicis, maîtres de Florence : Un portrait ambitieux mais décevant

SFR se lance dans les séries TV avec sa plateforme Zive et nous propose Les Médicis, maîtres de Florence. Que vaut cette nouvelle série prometteuse au casting 3 étoiles ?

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Les Medicis, les maîtres de Florence – Zive – 2016

Synopsis : L’épopée de la famille Médicis entre le 14ème et le 15ème siècle.

Si de multiples plates-formes se sont lancées dans la création de fictions télévisées originales, SFR ne fait pas exception à la règle avec Les Médicis : Maîtres de Florence. Fruit d’une collaboration entre les ÉtatsUnis et l’Italie, cette série historique retrace l’ascension du fameux clan florentin au 15ème siècle. Banquier des Papes et figure résolument imposante, Giovanni de Médicis est pour son époque un magnat de la finance et de la manipulation. À sa mort inattendue, ses deux fils, Cosimo et Lorenzo, n’ont d’autre choix que de reprendre le flambeau et tenter de maintenir l’image de marque familiale, tout en essayant de démasquer l’assassin de leur père. Il est difficile de ne pas trouver, a priori, un petit air de déjà vu avec Les Borgias (version française comme celle des US). Une dynastie puissante et richissime, des costumes bluffants, une lutte de pouvoir constante… Les corrélations entre les deux s’accumulent très vite. Cependant, là où le clan Borgia a réussi à apporter une vision décalée et osée, les Médicis de Frank Spotnitz (The Man in the High Castle) et Nicholas Meyer (Star Trek) sont encore trop lisses et « gentillets ». À travers les deux premiers épisodes visionnés, le rythme est trop lent et les interactions trop peu captivantes pour susciter suffisamment d’intérêt.

À mi-chemin entre le period drama et le thriller politique, la série ne semble exceller sur aucun des deux tableaux. Elle est loin d’être indigeste cela dit, et le cliffhanger à la fin du second épisode laisse présager un éventuel bouleversement dans l’intrigue. Le problème général est pourtant le suivant : il est difficile d’être happé par les mésaventures des Médicis lorsque les enjeux ne paraissent pas si importants qu’on veut bien nous le faire croire. La faute aux acteurs ? Peut-être. La prestation de Richard Madden (Game of Thrones) semble trop plate pour faire preuve d’une quelconque empathie envers son personnage, celui du torturé Cosimo. En revanche, ce qui risque de faire vendre la série à l’international, c’est bel et bien la présence de Dustin Hoffman au casting. Sous les traits du défunt patriarche, ce dernier parvient à instiller assez de nuance pour imposer une figure menaçante et impertubable. Au rayon des protagonistes féminins, ceux-ci sont bien trop rares, la britannique Annabel Scholey (Being Human), bien que peu développée, livre une interprétation toute en subtilité qui laisse présager de bonnes choses pour son alter ego à l’écran.

À l’issue de ces deux épisodes introductifs, difficile de s’avouer convaincu (d’autant plus que ceux-ci ont été visionnés en avant-première et n’étaient pas totalement finalisés). Avec des influences avouées par Spotnitz telles que Le Parrain et Amadeus, l’ambition de ce projet est plus que louable, bien que le rendu ne le soit pas autant. Les décors et paysages magnifiques de Florence ne suffisent pas à rattraper une trame de fond peu prenante. Il est néanmoins important de laisser le bénéfice du doute à la série qui, après tout, ne s’étale que sur 8 épisodes seulement. Pour l’anecdote, une seconde saison a d’ores et déjà été commandée et celle-ci se penchera sur la génération suivante du clan Médicis.

Les Médicis : Maîtres de Florence sera disponible dès le 25 octobre prochain exclusivement sur SFR Play

5/10

Article rédigé par F.Q.

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