Westworld, la série événement de la rentrée arrive enfin aux USA et en France tous les lundis à 21h55 sur OCS City. Plongez dans un nouveau monde fascinant !

Westworld – HBO – 2016
Synopsis : Westworld est un parc d’attractions futuriste peuplé d’androïdes permettant aux visiteurs de se plonger dans l’univers de l’Ouest américain. Un jour, les robots commencent à se poser des questions sur l’humanité.
Jonathan Nolan et Lisa Joy nous servent leurs visions d’un monde utopique où l’être humain peut s’adonner à ses plus bas instincts dans un parc d’attractions ancré dans la période Western. Quand je dis parc, je pense plutôt à un univers gigantesque. Celui-ci est rempli de robots programmés pour acter des scénarios pour le plus grand plaisir des êtres humains. Chacun peut donc être accompagné de ces robots pour expérimenter les différentes quêtes concoctées par l’équipe en charge du parc. Ou tout simplement faire ce que bon lui semble, crimes les plus horribles inclus, sans conséquences en aval.
Westworld, série estampillée HBO basée sur le film éponyme, écrit et réalisé par Michael Chrichton créateur de Jurassic Park, est d’une ambition folle et fouille profondément les différentes strates de l’être humain. Mais la série reprend des thèmes abordés autre part comme l’Intelligence Artificielle (on pense notamment à Battlestar Galactica) mais aussi la relation de créateurs/créatures, du bien connu mythe de Frankenstein. Et lorsque l’on aborde ces thèmes, bien évidemment les questions de destiné, de libre arbitre ainsi que d’êtres supérieurs semblables à des dieux sont posées.
Ce qui fascine, c’est l’angle de narration choisi par les scénaristes. Peu d’éléments au premier abord, on suit lentement l’intrigue et les interactions sans vraiment savoir qui est qui, et nous ordonne intimement de nous laisser aller, tout en gardant en arrière-plan une rigueur pour capter les détails attenants aux règles/lois. Nous comprenons au fur et à mesure que nous suivons davantage les robots que les humains et on se prend à avoir une empathie plus importante envers ces machines qui se révèlent être plus humain que l’homme lui-même. Et ces robots ayant dépassés la théorie de l’ »Uncanny Valley », devenant complètement indissociables de l’humain, prennent conscience de leurs conditions d’esclaves, suite à une mise à jour du logiciel régissant leurs faits et gestes, élément déclencheur de Westworld. Cette prise de conscience, on se doute, va être violente. Non sans avertissement, avec cette citation de Shakespeare: “These violent delights have violent ends”. De très mauvais augure pour les humains.
Au milieu de tous ces thèmes épiques, Westworld est aussi une série divertissante, bien que perturbante. Lentement, mais surement, les règles sont posées, les intrigues se déroulent petit à petit, les protagonistes introduis et on est assez rapidement fasciné par ce parc.
Westworld est tout de même implacable car tout ce qui est montré, est d’une violence rare. La série ne se défausse pas (ou plutôt se réjouit, car vendue comme telle) quant au degré de sadisme dont font preuves les humains. Massacre, torture, sexe, viol (hors champs, heureusement) sont de la partie. La nudité y est très présente, mais est pour le coup justifiée car elle n’est pas sexualisée (bien au contraire).
Après quatre épisodes, je dois dire que je suis fasciné par Westworld. Tout s’imbrique à merveille, entre une narration alternant le mystérieux (une intrigue de fond, incarné par la storyline de Ed Harris), le didactique et le philosophique (avec le créateur des lieux et l’ingénieur à ses côtés, incarnés respectivement par Anthony Hopkins et Jeffrey Wright, brillants), et notre point d’entrée, incarné merveilleusement bien par Evan Rachel Woods qui insuffle dans son personnage de Dolores une humanité profonde, tout en faisant passer des détails qui nous rappellent que c’est un robot. Le casting est au diapason de son ambition, c’est à dire vraiment excellent (la comparaison avec Game of Thrones se fait seulement au niveau du casting, car celui de Westworld est également gigantesque. On peut citer entre autre James Marsden, Thandie Newton, Shannon Woodward ou encore Clifton Collins Jr.). La production est à couper le souffle, avec une lumière chatoyante dans le parc et une ambiance futuriste et chirurgicale dans les locaux du parc.
Je pense que vous avez compris, je suis « hypé » à mort pour Westworld, une série qui marquera sans nulle doute cette rentrée 2016/2017 en réussissant avec brio à nous immerger entièrement dans son univers.
Sur OCS City , chaque lundi 21h55 en US+24.
9.5/10
Article rédigé par S.T.