Freeform, la chaîne qui diffuse Pretty Little Liars, a lancé sa nouvelle série estivale. Si depuis environ un an les slashers sont revenus à la mode, la qualité de ces séries ne sont pas forcement au rendez-vous. Mais est-ce vraiment le but de ce genre de série ? L’intérêt principal étant de faire gicler du sang tout en nous divertissant.
Dead of Summer sur le papier n’a rien d’original. Une bande d’adolescents, dans un camp de vacances, se faisant tuer un par un, nous rappelle tellement de films et de séries déjà vus. Si la série Scream, sortie l’été 2015, ne marquera pas les esprits, elle a le mérite d’avoir une marque forte, contrairement à Dead of Summer. Oui mais Dead of Summer puise son originalité en insérant du fantastique dans sa storyline. Fausse bonne idée ? Les amateurs du genre apprécieront. Pour ma part, je pense que c’est ce qui gâche une bonne partie de ce pilot. Introduire, à plusieurs reprises, dès le premier épisode, des fantômes, voire des fantômes-zombies, enlève une grosse partie de suspense, de mystère et d’angoisse. Certes, le but est d’instaurer une sorte de terreur à chaque apparition fantomatique, mais ça nous enlève la partie « chasse au suspect », la reléguant au second plan. On se doute bien que ce ne sont pas les fantômes qui commettent les meurtres (sauf si les scénaristes décident d’aller vraiment loin dans le n’importe quoi), mais la partie fantastique prend le dessus sur le reste, et comme elle est très mal introduite et exploitée, un slasher basique et sans aucune originalité, aurait été presque plus efficace.
Évidemment Dead of Summer est une série Freeform, les histoires d’adolescents restent donc prédominantes. Ce qui aurait pu être un guilty pleasure estival est finalement que déception car les personnages sont fades, sans charismes et complètement clichés. Aucun auquel on peut s’attacher, et les triangles (voire carrées) amoureux mis en place très rapidement sont ridicules. Il n’y a malheureusement pas grand chose qui donne envie de voir la suite.
Pourtant Dead of Summer était prometteuse. La série réunie les créateurs de Once Upon a Time et Lost, et si les adolescents sont tous très peu connus, on compte tout de même Elizabeth Mitchell au casting.
Une question me taraude quand même, pourquoi avoir choisi une storyline qui se déroule en 1989? Dans tous les cas, la mayonnaise ne prend pas et Dead of Summer, qui aurait pu être un très bon slasher dans la lignée de Harper’s Island, se révèle être une déception qui sera très vite oubliée.
4/10