Festivals/Séries/Séries Mania

[Notre avis] Ourika (Prime Vidéo) : Le western moderne de et avec Booba

Prime vidéo lance ce jeudi 28 mars, Ourika, de et avec le rappeur Booba. Présentée en avant-première au Festival Séries Mania, Ourika est une série originale sur les émeutes de 2005 à coup de trafic de drogue, affrontements policiers et drame familial.

Ourika – Prime Vidéo – 2024

Synopsis : 2005, dans une cité de la banlieue parisienne en proie aux émeutes, la famille Jebli règne en maître sur le trafic de cannabis. Alors que les quartiers s’embrasent, un grand coup de filet des Stups fait exploser le clan. Driss, le plus jeune fils est contraint de reprendre l’affaire familiale alors qu’il se destinait à une carrière dans la finance. Face à lui, William, un flic de quartier débutant et ambitieux, est déterminé à le faire tomber. Leur ascension parallèle fulgurante va changer leur destin à jamais.

Ourika est une série créée par Elie Yaffa (Booba) et Clément Godart, un ancien flic. Suite à leur rencontre à Miami, les deux hommes collaborent ensemble pour écrire une fiction sur un sujet qui leur tenait à cœur. Ourika va au-delà des émeutes de 2005, la série se veut avant tout comme un polar réaliste confronté à un polar familial. Ici il s’agit d’avoir les deux points de vue, d’un côté celui d’une famille de trafiquants, de l’autre celui des flics. La série a l’avantage de ne jamais prendre parti et de ne jamais juger. C’est intéressant d’avoir ces deux points de vues confrontés, à l’image de la collaboration entre Booba et Clément Godart.

Les comédiens, Adam Bessa (Driss) et Noham Edje (William), ont chacun pu rencontrer des trafiquants et des policiers pour s’imprégner de leurs rôles respectifs. Mais au-delà de l’interprétation impeccable et de certaines scènes percutantes, Ourika n’apporte rien au genre. Elle est malheureusement la énième série sur la confrontation entre policiers et délinquants, le trafic de drogue et la descente aux enfers de personnes qui veulent s’en sortir. L’angle choisi n’est sans doute pas le bon car la série se noie dans la masse et manque cruellement d’originalité pour réellement nous marquer. Elle se veut réaliste mais joue souvent avec les clichés, tout en ajoutant quelques scènes violentes qui ne servent pas l’histoire.

Ce western urbain à dimension internationale est intéressant par ces différents points de vue sans jamais prendre parti, mais manque cruellement de ce petit quelque chose en plus qui aurait pu rendre Ourika comme une référence du genre.

5/10

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.