Avant-premières/Films

Dans la forêt : Le diable s’habille en papa

Avec Dans la Forêt, Jeremie Elkaïm nous entraîne dans un thriller psychologique au beau milieu de nulle part. Et si le film nous emmenait nulle part également ?

289443-jpg-c_300_300_x-f_jpg-q_x-xxyxx

Dans la Forêt – Pyramide Distribution – 2017

Synopsis : Tom et son grand frère Benjamin partent en Suède retrouver leur père pour les vacances d’été. Tom appréhende les retrouvailles avec cet homme étrange et solitaire. Le père, lui, semble convaincu que Tom a le don de voir des choses que les autres ne voient pas. Quand il leur propose d’aller vers le Nord pour passer quelques jours dans une cabane au bord d’un lac en pleine forêt, les enfants sont ravis. Mais l’endroit est très isolé, au milieu d’une immense forêt qui exacerbe les peurs de Tom. Et plus les jours passent, moins le père semble envisager leur retour.

Dans la forêt est ce qu’on pourrait appeler un thriller psychologique. Il n’a rien d’un film d’horreur, ni même d’un thriller au fond, il est en réalité plutôt difficile de définir le genre de ce film. Pour ma part, je dirai qu’il est vraiment long, lent et qu’on attend jusqu’à la fin que l’intrigue commence réellement.

Comme son titre l’indique, on image très vite les décors d’une forêt. Or, il faut attendre environ 30 minutes pour que l’idée d’aller en forêt survienne. On suit vraiment que trois personnages tout le long du film. Notre point d’entrée est le très mignon et touchant Tom, qui avec son frère Ben vont retrouver leur père, qu’ils n’ont pas vu depuis un an, en Suède. Le film démarre sur une scène où Tom se trouve chez une psy, et n’a clairement pas envie de retrouver son père. Pourquoi pas, La scène serait intéressante si on comprenait les tenants et les aboutissants à un moment. Tout le film est une suite de choses que le public doit deviner et interpréter par lui-même. On peut alors imaginer que Tom est un garçon renfermé, qui peut avoir des hallucinations, d’où la présence chez le psy, et que son père est un homme qui lui fait peur. Violent peut-être ? Qui a eu une rupture très difficile avec leur mère ? Tout est dans la supposition et c’est dommage.

img_8444

Gilles Marchand (à gauche) et Jeremie Elkaïm (à droite)  Dans la Forêt

La réalisation est soignée certes, et les décors au cœur d’une forêt suédoise sont renversants, mais le film est très long à démarrer. On se demande où ils veulent en venir. D’abord avec les visions de Tom, ensuite le temps qu’ils aillent en forêt. Heureusement, le jeu d’acteur est impeccable. Si sans surprise Jérémie Elkaïm est flippant à souhait dans ce rôle de père ambigu, les révélations sont les deux enfants et en particulier Timothé Vom Dorp qui interprète Tom. C’est vraiment ce qui nous garde dans le film jusqu’au bout. On pouvait s’attendre à une fin renversante, remettant en question le film et nous surprenant, mais même pas. On peut dire qu’elle n’est vraiment pas claire, même complètement décalée, et encore une fois on n’a aucune explication. Et comme le réalisateur, Gilles Marchand, nous l’a si bien expliqué, il l’a écrite vraiment pour que chacun l’interprète comme il veut. Pour ma part, j’ai du mal à trouver une réelle explication à cette fin, qui finalement ne remet en rien en question le film et me laisse donc sur un sentiment de déception.

4/10


Sortie en France : 15 février 2017
Réalisateur : Gilles Marchand
Casting : Jérémie Elkaïm, Timothé Vom Dorp, Theo Van De Voorde
Genre : Thriller psychologique
Nationalité : Français, Suédois
Distributeur : Pyramide Distribution

3 réflexions sur “Dans la forêt : Le diable s’habille en papa

  1. Je pense que l’Homme est tout simplement les peurs du père, une hallucination que peut-être Tom voit en lui. Ou bien, tout simplement, la représentation de ses doutes enfouis au fond de lui-même.

    Les passages où l’on voit son père tripoter sa langue la nuit, avec un regard horrifié, et même demander à son fils si sa langue est trop longue, est assez révélateur: le défiguré n’a pas de langue, et au vu de ses cicatrices il se l’est arraché lui-même. C’est un indice à ne pas omettre, et je pense que justement cet élément est très important pour comprendre le sens de la fin.

    Tom l’a comprit lui-même: son père était tourmenté, derrière cette façade confiant et calme se cachait en réalité un homme torturé pour X raisons (sa solitude personnelle ? Le fait de ne pas avoir quelqu’un sur qui se confier, s’épauler ? C’est peut-être pour ça qu’il voit en son fils un ami, quelqu’un qui le comprend en un certain sens.)

    J’aime

  2. Je suis contente, je pensais être la seule à n’avoir pas compris ce film. En effet on attend jusqu’à la fin pour une explication mais on à rien. A partir du moment ou l’homme étrange devient le père, j’ai étais perdue.
    Je ne sais pas si on peut parler d’hallucinations concernant Tom..? Je pense qu’on peut dire qu’il est sensible plutôt car tout se qu’il voit et en réalité vrai. Les choses qu’il arrive à deviner comme le mot « bouche » que son frère lui fait deviner ou même que le voyage allait mal finir. Sans parler du fait qu’il devinait tout quand il était petit, la première fois qu’il voit le « diable », il dit que sont père le connaît. Et à juste titre. Mais qui est cette chose en réalité ? La personnification de la détresse de son père…? Et ou passe son père à la fin? Est ce que finalement sur un coup de lucidité sont père l’éloigne de lui et que c’est pour ça qu’il apparaît sous un certain visage…?
    Mouai, ya rien de claire…

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.