Après un pilot qui a provoqué un débat houleux dans notre critique « clash » et dans notre podcast avec un panel plus large, Supergirl n’avait pas totalement convaincu, voire déçu. Est-ce toujours le cas à la mi-saison ?

Supergirl -Warner Bros TV – CBS
Attention cet article contient des spoilers !
Quelques semaines après le début de Supergirl, une autre héroïne avec des pouvoirs est arrivée. Jessica Jones, dans un registre plus sombre, a davantage convaincu par son écriture et son interprétation. En effet, les épisodes de la fille de Krypton se suivent et se ressemblent, le suivant semble plus prévisible que le précédent.
Chaque « monstre de la semaine » sont peu convaincants comme Livewire, ou totalement ridicule à l’image du design de Red Tornado qui ressemble à un Power Ranger au rabais (et c’est dire…). La formule de la semaine peine à convaincre. Quant au fil rouge de sa tante Astra présentée comme la big bad de cette saison, il n’en est rien. Après le pilot, elle réapparaît dans le second épisode et revient forcément pour être au centre du final de mi-saison. Cependant, à vouloir la « dé-diaboliser », la tension ne monte jamais, ne conférant pas le ton épique que l’affrontement avec Supergirl aurait dû avoir, et l’effet est encore plus raté lors de la révélation sur la mère de Kara. L’ensemble des intrigues « super-héroïques » parviennent difficilement à intéresser, et ce n’est pas le pseudo Lex Luthor qu’est Maxwell Lord qui changera cela.
Quant aux intrigues propres à Kara, il faut noter un tournant dans la série avec l’épisode 6 « Red Faced » traitant de la rage de Kara et avec parcimonie de la place et de la représentation de la femme dans le travail, qui n’a pas le droit à l’erreur ou de s’énerver. Cela est accentué par sa patronne Cat Grant qui prend plus de profondeur en dévoilant la femme, mère et humaine derrière son apparence de riche égocentrique clone du Diable s’habille en Prada, avant de vite revenir à une femme froide au limite du ridicule. Il reste encore aux scénaristes de trouver un équilibre. L’avantage de cet épisode est qu’il met fin (temporairement ?) au triangle amoureux Kara/James Oslen/Lucy Lane, c’est bien la seule bonne conséquence de l’arrivée de la soeur de Lois, qui passe pour le moment inaperçu. Au vu du jeu de l’actrice, son absence n’est pas si dérangeante. Cependant, nous n’en avons pas terminé avec les histoires amoureuses insipides puisqu’il faut encore s’occuper de Winn, que je nomme le boulet de service.
Malgré quelques améliorations en fin de première partie de saison, Supergirl est écrite maladroitement avec des personnages ronronnant autour de Kara. Chacun de ses amis ou collègues, et sa sœur, tournent en roue libre épisode à épisode. Ils donnent l’impression de suivre une ligne directrice qu’ils répètent à chaque scène avec pour seules différences d’autres décors et dialogues. Comme des épisodes-clones changeant quelques détails, en cela la série est rarement surprenante. La seule scène étonnante est la révélation sur Hank Henshaw, son nom est évocateur pour les lecteurs de comics mais les scénaristes lui donnent une autre identité. Pour le moment, cela n’a aucune incidence, à voir ce qu’ils vont faire de ce personnage important de DC qu’ils n’ont pas intérêt à rater ! Quant à Alex Danvers, elle n’intéresse pas à cause d’un cruel manque de développement, tout comme Winn qui n’existe qu’en love interest friend-zoned.
Supergirl reste en-dessous de mes attentes et de ses capacités. La série a montré qu’elle a du potentiel si les scénaristes se remuent pour développer leurs personnages et les faire sortir des clichés dans lesquels ils sont enfermés. Si Gotham a pu en saison 2 capter l’intérêt de certains détracteurs (ce n’est pas mon cas), Supergirl a de la marge pour s’améliorer et convaincre avec les 12 épisodes qui lui restent.
Exactement ma pensée, on reste sur notre faim…
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