Dans un premier temps développée par la chaîne câblée FX, Powers a été reprise par PlayStation Network pour en faire sa première création originale comme tous les autres services de streaming (Netflix, Amazon, Hulu, Crackle). Autant vous dire que Sony mise gros sur le lancement de cette nouvelle série adaptée du comic-book de Brian Michael Bendis et Michael Avon Oeming. À l’occasion de la diffusion sur OCS Choc le 10 mars, Sur Nos Ecrans a pu voir les 3 premiers épisodes, alors le pari est-il réussi ?
Synopsis : On suit la vie de deux détectives du service des homicides, Christian Walker et Deena Pilgrim, affectés à des enquêtes impliquant des personnes douées de capacités extraordinaires, appelées les « Powers ».
Dans le monde de Powers, les super-humains sont monnaie courante, c’est normal, et certains sont même des célébrités. La série prend donc le contre-pied des autres séries de super-héros et c’est plaisant de voir une autre approche sur la question des pouvoirs. Une approche qui reste tout de même dans la mouvance de ce que l’on peut trouver au cinéma ou dans d’autres séries, c’est-à-dire avec un point de vue réaliste. Mais un réalisme sombre sur la vie, ici, certains êtres extraordinaires ne se servent pas de leurs pouvoirs que pour le bien et comme dans la réalité, certains policiers meurent en essayant de les arrêter. Car, oui, Powers, est d’abord une série policière puisque les deux héros enquêtent sur les morts de « Powers ». La série démystifie les super-héros avec son personnage principal, Christian Walker, un ancien Power qui a perdu ses pouvoirs après un violent affrontement et qui le vit très mal. Passer de super star (Diamond) à policier ça casse le moral. Comment s’en sort Sharlto Copley ? Plutôt mal…
Le problème de Powers est son casting dont le manque de charisme est proportionnel au box-office d’Avengers… Et c’est vraiment dommage car la série a du potentiel avec un concept intéressant, un fil rouge (la drogue et les meurtres) convaincant dont j’ai envie de connaître la fin, mais mon enthousiasme est ralenti par les acteurs peu subtiles voire digne d’un clip MTV des années 90/2000 (les actrices jolies à qui on ne demande que cela en fait). Zora (Logan Browning) est énervante au possible et Calista (Olesya Rulin) semble sortir d’une série Disney Channel, alors que son personnage d’ado qui veut être une Power a de quoi être intéressant, montrer une autre facette de ce monde plein de gens extraordinaires. Espérons que le personnage se développe pour être moins unidimensionnel et casse-pied.
Pour rester dans le négatif, en vrac, certains costumes sont ridicules (c’est peut-être voulu…), la musique est assourdissantes dans le pilot, ça se calme par la suite, beaucoup de décors consistent à de simples entrepôts alors que la série serait doté d’un budget digne du câble premium (autour des 2 millions par épisode), tout à dû passer dans les effets visuels des pouvoirs qui ne sont franchement pas excitants pour l’instant (Heroes faisait mieux pour comparer) ; et le plus énervant est sans doute tout le placement de produit Sony avec des plans insistants sur les téléphones ou ordinateurs de la marque qui coproduit la série et qui possède PlayStation Network…
Mais il y a de bons personnages tout de même, Retro Girl, l’héroïne la plus populaire est interprétée par Michelle Forbes (Battlestar Galactica, The Killing US) qui est comme toujours formidable, c’est l’occasion de montrer toute la célébrité qui entoure les super-héros dans cet univers et de s’interroger dessus. Cet aspect n’apparaît vraiment que dans le 3e épisode et pourvu que ça prenne de l’ampleur par la suite. Cet épisode met aussi un peu plus l’accent sur Wolfe (Eddie Izzard – The Riches, Hannibal) qui a été un super-vilain de taille par le passé face à Diamond et qui s’annonce bien plus effrayant que Johnny Royalle (Noah Taylor – Peaky Blinders). Quant à la nouvelle partenaire de Walker, Deena Pilgrim (Susan Heyward – The Following), elle est notre point d’entrée mais on sait peu de choses sur elle et je n’arrive pas à déterminer si elle n’a pas de charisme comme son partenaire ou s’il lui fait de l’ombre, à voir par la suite…
Ces 3 premiers épisodes paraissent comme une longue introduction à la série avec du potentiel en réserve s’ils arrivent à l’exploiter sur les 7 épisodes restants. C’est sans doute à cause de cet effet d’introduction que la plateforme met en ligne ces 3 épisodes en même temps le 10 mars sur PlayStation Network aux Etats-Unis et le soir-même en VOSTFR à 20h40 sur OCS Choc, puis un épisode par semaine.
5/10
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