Pour le lancement de la série ce vendredi 10 avril sur Netflix, l’équipe de Sur Nos Ecrans a pu voir les deux premiers épisodes dont voici notre avis sans spoiler avant de reprendre notre binge-watching !
Synopsis : Aveugle depuis l’enfance, mais doté d’autres sens incroyablement développés, Matt Murdock combat l’injustice le jour, en tant qu’avocat, la nuit, en justicier urbain « Daredevil » dans les rues de Hell’s Kitchen à New York.
Alors qu’Avengers: Age of Ultron sort dans deux semaines en France, Marvel continue d’explorer son univers télé en utilisant des personnages plus sombres que ceux d’Agents of SHIELD ou Agent Carter avec Daredevil ! Personnage un peu connu à cause du film de 2003 avec Ben Affleck qui était une longue blague ridicule insultant les comics, oubliez tout cela. Ici, Matt Murdock est son alter-ego ont le droit à une série Netflix pour ce personnage grandiose, qui sera suivi par A.K.A. Jessica Jones, Iron Fist, Luke Cage qui se retrouveront tous dans The Defenders.
La série de Steven S. DeKnight (Spartacus, Buffy The Vampire Slayer, Angel) et Drew Goddard (Cabin in the Woods, Lost, Buffy The Vampire Slayer) est violente, sombre et laisse autant de place à Daredevil qu’à Matt Murdock, c’est en cela que les flashbacks servent le récit. Pour nous montrer comment s’est construit Matt pour devenir un justicier. Dans le pilot, ces scènes sont parfois longues, gardent un certain suspense, mais elles gagnent en intérêt dans le second épisode.
De manière général, le pilot est le plus mauvais de ces deux premiers épisodes. Le rythme est lent, avare en scènes d’action, il met l’accent sur Murdock, son ami Foggy et leur première cliente Karen Page. Le second épisode, à l’inverse, se concentre sur Daredevil et introduit un nouveau personnage : Claire Temple. En peu de scènes Rosario Dawson impressionne, et pourrait se révéler être un personnage intéressant par la suite. L’interprétation est le point fort de ces épisodes. Charlie Cox remplit le rôle de l’avocat et du justicier à ravir, Deborah Anne Woll est convaincante, encore plus dans le second quand elle est associée au personnage d’Elden Henson, Foggy, qui est le ressort comique qui détend l’atmosphère que j’ai qualifié plus haut de sombre et violente. Mais la série à l’humain en plus un super-héros en devenir. C’est pour cette raison que les événements d’Avengers qui ont failli causer la destruction de New York n’est qu’une simple allusion au début du pilot. Marvel’s Daredevil est connecté au MCU (Marvel Cinematic Universe), les personnages vivent dans le même univers que ceux d’Agents of SHIELD ou les Avengers, pourtant nos personnages en sont à l’écart. Et c’est plaisant d’avoir quelques références (la bataille de New York, Creel) mais c’est indépendant des films, contrairement aux séries d’ABC.
Daredevil est encore un justicier « work in progress », il apprend, fait des erreurs, s’en prend plein la gueule. Mais il cogne aussi. La chorégraphie des scènes de combat est saisissante, notamment un plan-séquence du second épisode… Cependant, la réalisation est banale, elle n’est pas mauvaise mais n’impressionne pas non plus. Contrairement au magnifique générique dont le visuel est éblouissant, en revanche la musique est discutable, lente et pas inoubliable.
Empruntant la violence des comics de Frank Miller, Marvel’s Daredevil est une réussite avec des personnages développés sur la longueur, des éléments excitants qui se mettent en place doucement (l’arrivée de Wilson Fisk) et un visuel plaisant. Est-ce la meilleure adaptation de comics ? La réponse au bout des 13 épisodes de cette première saison. Tous sur Netflix !
7,5/10
Pingback: [Bilan] Marvel’s Daredevil saison 1 : quand Marvel voit rouge | Sur nos écrans
Pingback: [Pilot] Sense8 : les Wachowski à la conquête du monde | Sur nos écrans